« Croire est à cette articulation de ce qui est littéral et de ce qui ne l’est pas. On ne peut jamais dire ‘ je crois ‘ sans trahir. »
" Croire, ce n’est jamais adhérer. C’est poursuivre, pourchasser, traquer … ( …) Croire, c’est en effet ne pas s’en tenir au seul spectacle des évènements mais recourir à une hypothèse ou à un possible qui devient récit de ce que nous ne voyons pas. »
Le ciment de l’ancien régime, peut se résumer au principe : « une foi, une loi, un roi ». La contestation de la monarchie de droit divin a entrainé le déclin de l’Eglise catholique. Aujourd’hui encore, la France laïque est « anti-catholique »…
Mais aujourd’hui, le conformisme a peut-être aussi changé de camp … !
J’apprécie beaucoup la lecture de « La Croix » … Récemment, en janvier 2011 (15e
Jean-Claude Guillebaud soulignait : « Dans le conformisme de la presse généraliste, la presse catholique apparaît comme une vraie alternative, plus libre dans ses contenus. » Dans le même sens le philosophe André Comte-Sponville disait : «Vous êtes plus indépendants des capitaux, des financiers et du marché. Plus indépendants des politiques : vous n’êtes en principe ni de gauche ni de droite car vous êtes d’abord catholiques. Plus indépendants vis-àvis de l’opinion publique, du politiquement correct. Bien que parfois, vous succombiez à la tentation du bon sentiment.» …
Les homélies du dimanche … ? Et bien, le 7 Nov 2011 ( Zenith ) le cardinal Gianfranco Ravasi, responsable de la culture au Vatican, dénonçait les prêches des prêtres catholiques qui sont devenus souvent "incolores, inodores et sans saveur, au point d'être désormais tout à fait insignifiants"… !
Enfin, le 15 février 2012 ( Zenith ), Benoît XVI, appelait les catholiques à « ne pas se conformer à ce monde »
« ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme »( Romains 12 )
Le pape continue:
« Le monde de la finance ne représente plus un instrument pour favoriser le bien-être, pour favoriser la vie de l’homme, mais il devient un pouvoir qui l’opprime, qu’il faut quasiment adorer, c’est mammon, la fausse divinité qui, en réalité, domine le monde. Face au conformisme de la soumission à ce pouvoir, nous sommes non-conformistes : ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on a, mais ce que l’on est ! Ne nous soumettons pas à ce pouvoir, utilisons-le comme un moyen, mais avec la liberté des enfants de Dieu »,