Leur tort ? Réclamer leurs droits et le prix de leur sacrifice. Hélas, aujourd’hui, ils sont confrontés à la majorité barbare que seul Kadhafi avait pu contenir par le passé. Bref, toutes les minorités qui oseraient contester le nouvel ordre établi, celui du clan ou de la mafia CNT se voient éliminés physiquement.
C’est dans cette dynamique morbide que se déroulent finalement des combats que nous avions attribué au départ à un retour de la résistance verte dans les zones désertiques du sud-est libyen. En l’espèce, il s’agit plutôt d’une guerre tribale, qui a déjà fait plus de 200 morts et des milliers de déplacés dans l’oasis de Al Koufra.
Et le fameux CNT annonce qu’il a envoyé sur place des unités de l’armée pour sécuriser la ville qui ont obtenu selon leur dialectique habituelle du “tout va bien”, la mise en place d’une trêve. Et, l’organe qui a joué à fond dans la déstabilisation de la Libye en l’occurrence ce machin nommé Nations unies souhaite que les 200 migrants étrangers qui travaillent dans l’oasis, puissent être évacué de la ville…
Après avoir transformé donc le sahel en poudrière, le cas malien se posant aujourd’hui avec acuité, il faut noter que Koufra, 40.000 habitants, est une ville frontalière du Tchad, du Soudan et de l’Egypte. Ce qui signifie notamment que ces pays ne sont pas à l’abri. Koufra, même sous Kadhafi, a toujours été une cité d’ancrage et point de passage stratégique de contrebandiers du désert.
Oui, la Libye devient un véritable cimetière pour les noirs. Ceux qui ont la vie sauve, sont traités comme du bétail et mis en cage. Seuls des noirs de certaines villes, connus depuis longtemps, notamment certains footballeurs, bénéficient d’une “immunité” relative. Dans un silence de cathédrale, les noirs libyens tentent en vain d’exister. Kadhafi, lui au moins, protégeait les minorités.