Toute honte bue, toutes proportions gardées, tout simplement, tout benoîtement, tout naïvement, tout naturellement, continuer d'avancer en douceur, avec circonspection, paresse, nonchalance, sans animosité pour l'insipide qui change heureusement de goût comme les nuages changent de forme, ranger les habits de deuil dans l'armoire, ouvrir les volets, tirer la bobinette qui forcément cherra, passer simplement son gant sur la figure, se moucher le nez, caresser les cheveux d'Onfray & Roudinesco, leur dire "Chuttt !!!!", se retrousser les manches, ne plus passer l'aspirateur avec son fil infernal, entendre le bruit du frigo, l'éternel bruit du frigo, bloquer la pendule, laisser la voiture au garage, mettre la caisse à outils sur l'établi, faire des crêpes Suzette, nettoyer le dégueulis du chat, manger des cacahuètes, fumer, chausser des crampons de glacier et franchir un névé glacé en rêve, s'encorder puis au milieu, par défi, se désencorder, toujours en rêve, s'accroupir sous une chute d'eau l'été, sortir, marcher, regarder des vaches dans un pré, s'asseoir, ne pas leur faire peur, voir de près ces langues qui arrachent l'herbe, ces langues si râpeuses, ces langues qui remontent à grandes embrassades jusqu'au fond des naseaux, vols de grues, vols de grues, vol de grues, vols de grues, cris, plaintes diffuses et si mélancoliques dans le plus haut ciel, retour sur Terre, chercher dans sa poche un paquet de M&M's, sortir, déplier le texte de Durringer enfoui dans la poche, se dire "non", pas encore, pas encore, "j'ai le temps", écouter "Wigwam", à fond, sur l'iPhone, allongé, remuer, se retourner, sentir son sexe dur contre le sol, nez dans l'herbe, herbes, feuilles, mousse, dans l'oreille droite et puis, essayer de l'apprendre, le texte, le texte, il faut, il faut, et puis tout et puis, rien...