via jme.bmj.com
- Alberto Giubilini1,2,
- Francesca Minerva3,4
+ Author Affiliations
- 1Department of Philosophy, University of Milan, Milan, Italy
- 2Centre for Human Bioethics, Monash University, Melbourne, Victoria, Australia
- 3Centre for Applied Philosophy and Public Ethics, University of Melbourne, Melbourne, Victoria, Australia
- 4Oxford Uehiro Centre for Practical Ethics, Oxford University, Oxford, UK
- Correspondence to Dr Francesca Minerva, CAPPE, University of Melbourne, Melbourne, VIC 3010, Australia; [email protected]
Contributors AG and FM contributed equally to the manuscript.
- Received 25 November 2011
- Revised 26 January 2012
- Accepted 27 January 2012
- Published Online First 23 February 2012
La conséquence logique de la banalisation de l'avortement, la voici: la mise à mort des nouveaux-nés encombrants.
Ce n'est pas une idée hitlérienne enterrée dans les ruines de Berlin en 1945, mais bien une proposition formulée par deux chercheurs dans le "Journal of Medical Ethics" du 23 février 2012.
Je traduis l'abstract:
"L'avortement est largement accepté, même pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la santé du fœtus. En montrant (1) que tant les fœtus que les nouveaux-nés n'ont pas le même statut moral que les personnes réelles, (2) que le fait que les deux sont des personnes potentielles est moralement insignifiant et (3) que l'adoption n'est pas toujours dans le meilleur intérêt des personnes réelles, les auteurs soutiennent que ce que nous appelons l'«avortement post-natal» (la mise à mort d'un nouveau-né) devrait être autorisé dans tous les cas où l'avortement l'est, y compris ceux où le nouveau-né n'est pas infirme.»
Le Dr Alberto Giubilini et le Dr Francesca Minerva (tiens, quel drôle de nom...) passeront aux yeux de certains pour des Mengele modernes. Or ils ne font que tirer la conséquence logique du relativisme établi à l'égard de la vie humaine. Si l'accession au statut de "personne réelle" est un processus graduel entre la conception et le stade de l'humain accompli, le moment de la mise à mort autorisée n'est qu'une affaire de curseur qu'on déplace d'un côté ou de l'autre.
Reste juste un point à éclaircir, assez cocasse: à savoir, le stade d'aboutissement du processus. Qu'est-ce qu'une "real person"? A quel âge commence-t-elle? Avec l'apparition du langage? Des poils pubiens? L'obtention du droit de vote?
Une réponse "large" à cette question pourrait fournir une solution efficace et "légale" au problème de la surpopulation mondiale!