Magazine

Il suffira de partir

Publié le 28 février 2012 par Nicolas Esse @nicolasesse

Il suffira de partir
Vraiment?

Est-ce qu’il suffira de partir pour se laisser tomber ? Pour s’oublier en route comme on oublie un parapluie lorsque la pluie a séché ?

À partir de combien de kilomètres commence-t-on à s’oublier ?

À quelle distance du point de départ nos écailles se mettent-elles à tomber ? Combien faut-il d’années-lumière pour que tout s’efface ? Pour que tout se mette à recommencer ?

Il suffira de partir.

Écouter le battement de la ligne pointillée que les roues écrasent sans jamais l’avaler. Suivre la trace des arbres qui s’enfuient dans le halo des phares. Longer le bord de mer. Courir sans fin après le crépuscule. Courir après un crépuscule sans fin, à la lumière d’une veilleuse, à dix-mille mètres au-dessus du sol.

Mais debout derrière les hublots des avions qui s’envolent, le soleil finit toujours par aller se recoucher.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nicolas Esse 457 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog