Un peu de culture musicale n’a jamais fait de mal, la Délicieuse vous propose donc en ce début de soirée une chronique à partir du titre «Mystic Brew», une petite perle de détente signée The Anders Hjelmstad Experience.
Alors c’est parti pour un petit peu de dépoussiérage… Partons d’abord vers les années 1970 ! Côté rock, les Floyd sont là, les Stones le sont moins, les Sex Pistols arrivent bientôt (1973), bref, époque charnière. La Funk se porte assez bien avec des groupes tels que les JB’s (James Brown) et la disco pointe son nez. Pourquoi vous parler de tout cela ? Parce qu’avant la Funk, avant le Rock, il y a le Blues et le Jazz. Et côté jazz, il s’en est passé des choses aussi dans les 70’s !
Weather Report (Black Market), Billy Cobham (Stratus), Herbie Hancock (Headhunters, Possibilities), tout un petit monde qui a d’abord gravité dans les 60’s autour de Miles Davis (auquel, soit dit en passant, vous devez vous intéresser si vous voulez comprendre quelque chose à la musique).
Miles préparait un album avec Hendrix quelques mois avant que, ce dernier décide de nous quitter ; il a revisité la musique espagnole avec Gil Evans (Sketches of Spain), était un fan inconditionnel de Bartók et de Debussy, etc. Il a par ailleurs révolutionné le jazz et ses techniques d’improvisation après les papa du bebop avec lesquels il a joué dans les 40’s : Charlie Parker et Dizzie Gillespie. Tout ce petit beau monde gravitait autour de quelques labels parmi lesquels figure le légendaire Blue Note (Thelonious Monk, Fats Navarro ou bien encore Bud Powell).
C’est justement à un des artistes un peu moins connu de ce label que nous nous intéressons en ce mardi bien frisquet : Ronnie Foster, compositeur et organiste, qui à côté de sa carrière solo a aussi joué pour Georges Benson (notamment sur l’album Breezin) ou bien Chet Atkins. Sur son album The Two Headed Freap, se trouve le délice intergalactique ‘Mystic Brew’ que nous vous proposons aujourd’hui.
Samplé plus tard dans le morceau « Electric Relaxation » du désormais légendaire groupe de Hip-Hop des 90’s A Tribe Called Quest, le riff de guitare de l’original de Ronnie Foster est devenu un standard, dont on retrouve aussi une interprétation des plus délectables chez le collectif The Anders Hjelmstad Experience.
Trois morceaux, beaucoup de références mais toujours un principe directeur, le plaisir…