Viburnum tinus, le laurier-tin. On le photographie toujours en fleurs. J'en rencontre souvent. Il y a ceux du Jardin des Plantes où je vais deux fois par mois
y compris le petit 'Eve Price' très florifère
Il y a ceux, nombreux, de l'Arboretum des Barres où je vais au moins deux fois par an
Il y a tous ceux du quartier et de la région dans de nombreux jardins
Et j'en ai trois dont un de 3m de haut. Ils sont en fleurs surtout au printemps et en hiver mais il leur arrive de faire quelques fleurs en toutes saisons, même en été.
Et pourtant j'ai pris conscience de quelque chose d'étonnant : je n'ai jamais vu les fruits mûrs, si noirs. Je viens d'y penser parce que j'en ai vu quelques uns, pas tout-à-fait mûrs. Et j'ai compris pourquoi je ne les vois jamais : les oiseaux en raffolent et les dévorent même avant maturité. Ceux que j'ai vus le 26 février n'étaient plus très nombreux sur le corymbe et pas vraiment mûrs. Ils avaient échappé aux oiseaux parce que la branche était tombée dans un camellia et s'y cachait. Ce n'était pas une très bonne cachette, deux jours plus tard il n'y avait plus rien.
J'ai placé un fruit sur ma table d'examen pour le mesurer et admirer la graine unique à l'aspect tourmenté mais si convoitée par les oiseaux.