Je me dois de vous avertir, ce billet est presque une tricherie.
Tricherie parce que cette recette est loin de m'être inconnue puisque je la dois à Liline et à sa grand-mère et que nous la faisions lors de nos vacances pyrénéennes lors de nos jeunes et insouciantes années...
Ceci dit, ce n'est qu'une moitié de tricherie parce que ça fait au moins 20 ans que je ne l'avais pas faite et, en plus, je n'étais pas dans les Pyrénées... Si, si, ça compte !
C'est le même principe que le gâteau au yaourt. Il vous faut la même quantité de sucre et de farine que de crème de lait.
Là où ça se complique, c'est que pour avoir de la crème de lait, il faut du lait fermier frais...
Il paraît cependant qu'on peut remplacer la crème de lait par de la crème fraiche épaisse. Je vous livre l'info telle quelle et sans avoir jamais vérifié...
Donc, vous mélangez avec amour la crème de lait, le sucre et la farine. Le but est d'arriver à obtenir une consistance juste assez ferme pour l'étaler au rouleau à pâtisserie. Pour cela, vous devez rajouter peu à peu de la farine mais en petites quantités et vous arrêter dès que la pâte peut former une boule qui ne colle presque plus (plus vous rajouterez de farine, plus les gâteaux seront secs et durs).
A ce stade-là, vous farinez votre plan de travail et votre rouleau et vous étalez la pâte sur environ 8 à 10mm (on en revient toujours à plus ils sont épais, moins ils sont secs MAIS si vous les faîtes trop épais ça fera un peu étouffe-chrétien...).
Avec un verre ou, si vous êtes équipé(e)s, un emporte-pièce, vous faites de jolies petites formes que vous badigeonnez de lait ou de jaune d'oeuf, après les avoir déposées sur du papier sulfurisé en les écartant légèrement (car ils gonflent légèrement) avant d'enfourner à 160° environ pour une petite dizaine de minutes mais pas plus !
Vous laissez refroidir avant de vous ruer dessus car si vous n'êtes pas le premier, vous risquez ne pas pouvoir en goûter du tout !
En gros, cette recette est une question de dosage permanent entre le ni-trop, ni-trop-peu ! Hi hi hi
Cet après-midi là, quand j'ai croqué dans mon premier gâteau juste tiède, je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer un message à Liline pour lui raconter tout ce que ça éveillait en moi...
Des moments extras de vacances avec des petits-déjeuners face à la montagne avec les confitures de la grand-mère de Liline, les petits gâteaux, les fous-rire quasi quotidiens à l'arrivée du plateau de fromages (ne me demandez pas pourquoi, je ne sais plus mais je sais que tout le monde autour de la table attendait chaque soir de voir notre crise se déclencher !), les petits gâteaux, les déguisements de bric et de broc, l'odeur de la montagne, les bergers, les abricots et les petits gâteaux subtilisés le soir pour un en-cas tardif qui accompagnait nos lectures, nos musiques, nos papotages, les parties de ping-pong, les petits gâteaux, le tour de France, le balayage du chemin, les ruées vers les fenêtres, les petits gâteaux, les 4L, le monsieur des chèvres, la grange et son canapé en moumoute rouge, les étagères dans le garage pour ranger les chaussures, la baignoire sabot, les petits gâteaux, nos lits faits à la va-vite (on était bien moins maniaques que maintenant !) et...
Et vous ai-je parlé des petits gâteaux à la crème de lait ?
Tout ça en une bouchée croquée et quelques textos échangés... Ces gâteaux sont magiques !
A bientôt !
La Papote