« Dans la recherche religieuse, écrit-il, chacun de nous ne peut parler que pour lui-même et ce n’est que pour lui-même qu’il a le droit de parler. » John Henry Newman
Il me semble qu’il y a une confusion ( volontaire ? ) chez les catholiques de confondre chrétien et catholique : l’un comprend l’autre et non réciproquement.
D’abord le Christ, puis l’Eglise.
« Qu’est-ce qu'être catholique ? Je préférerais répondre à la question : Qu’est-ce qu’être chrétien? Pourquoi? Parce qu’être catholique, c’est d’abord et avant tout être chrétien. » Michel Souchon, sj.
Je sais qu’être catholique, c’est être chrétien… mais c’est quoi alors : « être catholique » ?
« «Je crois à la sainte Église catholique» ne veut donc pas dire : «J’ai foi en l’Église catholique à l’exclusion des autres», mais j’ai foi en «la catholicité de l’Église», en son universalité. Elle est catholique lorsqu’elle qu’elle s’adresse à tous les hommes, à l’univers entier ; elle est catholique parce qu’elle tient de son Seigneur tout ce qui est nécessaire au salut de tous ; parce que personne n’est exclu de ce salut. »M. Souchon
Je réagis et reprends des citations d’un texte de Patrick Kéchichian, à propos de la spécificité d’être catholique.
« Nous nous trouvons de nouveau devant la question: que pouvons-nous espérer ? Une autocritique de l’ère moderne dans un dialogue avec le christianisme et avec sa conception de l’espérance est nécessaire. Dans un tel dialogue, même les chrétiens, dans le contexte de leurs connaissances et de leurs expériences, doivent apprendre de manière renouvelée en quoi consiste véritablement leur espérance, ce qu’ils ont à offrir au monde et ce que, à l’inverse, ils ne peuvent pas offrir. Il convient qu’à l’autocritique de l’ère moderne soit associée aussi une autocritique du christianisme moderne, qui doit toujours de nouveau apprendre à se comprendre lui-même à partir de ses propres racines. » Benoît XVI, Spe salvi, du 30 novembre 2007
« Il ne s’agit pas de faire nombre, écrit encore François Cassingena, mais de faire signe. » François Cassingena
Si comme l’écrit Mgr Dagens « L’Eglise catholique ne se considère pas comme l’Eglise des seuls catholiques », il peut en être de même de chacune des églises chrétiennes. Et ce serait alors l’unité dans la diversité… Ce qui n’est pas vrai aujourd’hui .. !
L’Eglise de Jésus-Christ, en soi, n’est pas « catholique romaine », mais chrétienne. La diversité des églises n’est qu’une conséquence de notre difficulté d’appréhender l’absolu chrétien. Et la diversité des religions, que la conséquence de notre difficulté d’appréhender l’Absolu.
« Chacun dispose librement de sa faiblesse, libre à lui d’en user judicieusement. » Alexandre Jollien