« 10 kilos de pommes de terre, il est fou celui-là !!! » Rue Ionas, au pied de la station de métro d'Aghios Nikolaos dans mon quartier, s'étendant presque jusqu'à la station suivante Attiki, en allant vers le centre, voilà le marché du samedi ! Sur des kilomètres, coloré, bruyant, noir de monde, réjouissant et sportif ! Un lieu de vie, d'odeurs et de saveurs où tout le quartier se retrouve, se marche dessus... Attention les pieds ! Laissez-vous entraîner...
Il est 13h. Avec mes colocataires et des amis italiens de Pasquale, nous partons faire le marché du quartier. Il commence à une station de métro proche de chez nous : des groupes de femmes aux cabas remplis cassent la croûte ensemble avant sûrement de repartir. Quelques femmes aux abords du marché vendent des sacs en plastique bourrés de pommes de terre, de poivrons. Un euro le sac. « Ena evro » (ένα ευρώ) crient-elles, crient-ils tous au début du marché. Il est en deux parties, au début les vêtements, les produits ménagers, les tapis, les décorations de noël... Puis les fruits, les légumes, les viandes, les poissons, les produits surgelés et toutes les couleurs de la méditerranée...
Les stands de vêtements n'en finissent plus. Des soutiens-gorges, au bonnet énorme pour la plupart mais au même prix que le kilo de courgettes (deux euros) ont transformé les arbres en saule pleureur ou en piquet de linge, au choix.. Des pulls par centaines, des pantalons, des bonnets. Des guirlandes de slip en prévision de noël. Tout se ressemble. Tout est au même prix, entre un et dix euros. On entend toujours crier de partout « Ena evro, ena evro ». On passe des tapis à trois euros aux belles broderies plus chères et à quelques vêtements plus onéreux autour de 17-20 euros.
Il y a énormément de monde, d'enfants, de jeunes, de poussettes, de cabas, de roulettes, de personnes âgées. On se marche sur les pieds sans s'excuser. Une me donne
un coup, une autre me pousse pour avoir un meilleur choix de clémentines, une autre fait rouler son cabas sur mes pieds. On se fusille du regard, parfois on prononce un petit et timide
« signomi » (Συγνώμη, excusez-moi) sans même voir le visage de qui on a bousculé. On traver
Nous croisons un pope à la longue barbe blanche, habillé tout de noir, un sac de courses à la main qui veut acheter des chaussettes. Il a deux euros dans la main. Le vendeur semble demander plus.. Pas le temps d'observer davantage. Nous sommes, Cloé et moi déjà happées par la file. Deux files se croisent, plus ou moins bien ordonnées tout le long du marché. Parfois quelqu'un bloque le passage. Pire qu'une queue leu leu de bourrés : on se rentre dedans, on se houspille, on se donne des petits coups. Le tout sans vraiment le sourire. Faire des courses, c'est être en guerre !
Enfin on quitte les vêtements, cette partie un peu ennuyeuse, monochromatique pour la partie arc-en-ciel, ensoleillée des aliments. Nos narines
frémissent au parfum des clémentines qui s'accumulent sur les étals sans cesse remplis. Les yeux se réjouissent du vert des poireaux, du rouge terreux des tomates, du jaune soleil des citrons,
d
J'achète six oignons. Je comprends qu'ils coû
Il est 14h. Certains vendeurs semblent fatigués comme celui qui nous vend des courgettes pleines
Pas un touriste dans ce marché au contraire de celui d'Omonia en plein centre-ville. Très sympa lui aussi néanmoins. A la fois dans une halle et à
l'extérieur. A Omonia on trouve un grand choix de légumes secs, de viandes, de poissons. Plus que dans le marché de mon quartier. Les étals sont impressionnants. La viande est souvent enfermée
dans des « cabines » vitrées dans la halle. Les vendeurs crient, remettent de la glace sur les poissons, transpo