Retour sur récompenses

Voilà, c’est fini ! Le week-end dédié aux, stars, aux paillettes et au glamour vient de se terminer. Comme d’habitude, il y a eu quelques beaux moments…D’autres, en revanche, vont rester dans les annales pour des raisons insipides.

Revenons sur le best of tout d’abord. Si le succès de The Artist était en quelque sorte programmé (meilleurs film, réalisation, décors, musique, photographie, il était évident que les César techniques allaient partir chez lui ), certains ont réussi à triompher alors que l’on ne les attendait pas.

L’Apollonide, par exemple, repart avec les meilleurs costumes. C’est déjà pas mal pour le film de Bertrand Bonello quand on voit la place qu’il avait face à tous les mastodontes. Carmen Maura pour Les Femmes du sixième étage (meilleure actrice pour un second rôle) est également une surprise. En fait, la bonne chose, c’est que cette cérémonie a voulu jouer la carte du pluralisme plutôt que du monopole.  Cela met en scène la diversité du cinéma français. Dans l’absolu, c’est bien joué. Après, est-ce toujours synonyme de qualité, c’est un autre débat !

Il y a également le cas de Bérénice Béjo. Elle a toujours été le parent pauvre du film de Michel Hazanavicius, nominée, mais pas couronnée. Ce week-end, l’Académie des César a fait coup double. Non seulement, l’actrice était en lice pour meilleure actrice (alors que généralement, elle apparaissait comme un second rôle) mais en plus, elle a gagné. Cela a valu à la cérémonie un joli moment d’émotion tant Bérénice Béjo paraissait sincèrement émue. Tant mieux pour elle.

Autre point positif : le succès de L’Exercice de l’Etat (meilleur acteur pour un second rôle, meilleur scénario). On ne le voyait pas venir. On avait tord. A l’instar du trophée de Bérénice Béjo, l’Académie des César a fait un boulot propre en célébrant un projet audacieux, politique et citoyen. On ne saurait que les en remercier.

Ensuite, Omar. Oui, il était content et ça faisait plaisir.

Mais :

il saute directement à la case meilleur acteur sans passer par meilleur espoir ;

le monde entier a célébré Jean Dujardin sauf nous. Preuve d’une certaine exception culturelle ? Peut-être. Mais il faut surtout y voir une preuve que  l’Académie a eu peur de se faire crier dessus en ne cédant pas devant le succès populaire d’Intouchables. Dujardin le méritait. Il n’aura pas fait le grand chelem.

Enfin, l’arrivée de Mathieu Kassovitz. Première réaction : il est un hypocrite, un opportuniste, un retourneur de veste professionnel. Deuxième réaction : tout le monde est gêné, quelques sifflets et un sourire du sale gosse qu’il est, narquois, assassin et limite condescendant et montrant qu’il y va bien profond. Il a, définitivement réussi son coup.

Au rayon des choses indignes, finalement pas grand chose. Polisse n’a pas eu, à juste titre, le succès escompté. Tant mieux. Mais quand même, voir que le film de Maïewenn repart avec le meilleur montage, ça fait mal aux yeux tant Polisse est un inverse strict et théorique de ce que peut être la notion de montage.

Polisse, toujours mais indirectement : la boulette de Mathilde Seigner : aucune classe, aucune retenue, aucun respect, voulant faire son show dans un pur esprit narcissique. A la place de critiquer un choix, elle ferait bien de regarder son propre reflet dans le miroir et revoir sa filmographie. Qui est-elle pour vouloir tel acteur recevoir tel prix ? On parle bien ici de copinage, comportement sans cesse dénoncé par Kasso (oui, encore lui). Il a définitivement (là aussi !) raison.

Pour rappel :

Pour l’anecdote, la meilleure adaptation n’est, bien entendu, pas allée à L’Ordre et la morale. Carnage a gagné. Cela parait légèrement insignifiant. Pour le reste des gagnants, bravo à eux. Tout simplement. Enfin, on ne parlera pas des blagues et autres discours introductifs de circonstance, il est dur d’animer une soirée comme celle-là mais si il y a eu quelques fulgurances

Vivement (ou pas) l’année prochaine !