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censure en TINAture reloaded

Publié le 02 mars 2012 par Despasperdus

Dans un monde en constante évolution, n'est-il pas rassurant que les citoyen-ne-s puissent se raccrocher au roc de l'immobilisme et du conservatisme des médias dominants, tant dans la défense du néolibéralisme et de la régression sociale que dans le traitement particulier dont est l'objet le Front de gauche ?

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Il ne s'agit pas d'adopter la posture de victime dont se parent généralement les deux héraults du ni gauche ni droite, à savoir Bayrou et Le Pen, mais de livrer des faits bruts incontestables du CSA, qui sont le reflet de l'activité des médias dominants, au risque de tomber dans la redite. (cf. censure en TINAture contre le front de gauche).

L'excellent blog Simplement de gauche dans "Dormez braves gens, il ne s’est rien passé à Villeurbanne" analyse les données officielles des chaines de radios et de télévision pour le mois de janvier.

Sa réaction est la suivante :

« Les chiffres sont sans appels, regardez-les ! Le Front de Gauche est en moyenne autour des 4% ! Ce qui correspond à environ la moitié du temps de parole qui est offert à Bayrou ou à Le Pen (qui est prétendument infréquentable mais que tous ces journaleux adorent fréquentés dirait-on). Notre exposition médiatique est même souvent inférieure ou au même niveau que le temps de parole offert à Mme Joly (que je respecte énormément, mais qui représente probablement 4 à 5 fois moins de personnes que M. Mélenchon) !»

Dans ce tableau, la palme revient à M6 où Le Pen accumule près de 60 % du temps d'antenne contre moins de 1 % à Mélenchon dans les émissions d'information !

Quant on connait l'impact des passages à la radio et à la télévision sur l'opinion publique, on mesure combien le travail pour diffuser les idées est plus difficile pour le Front de gauche que pour n'importe quel autre parti politique.

Si le Front de gauche a été remarquablement bien censuré au mois de janvier, gageons qu'il l'aura été un peu moins en février, et le sera moins encore au mois de mars ! Que voulez-vous, ces fâcheux du CSA imposent des règles qui nuisent à la liberté des médias dominants, liberté objective qui garantit la pluralité politique et l'expression démocratique, n'est-ce pas ?

Hélas, certaines habitudes perdurent ! Dans Le jour où j’ai recueilli 9,99 % dans les sondages !, le candidat du Front de gauche démontre qu'il fait l'objet d'un traitement médiatique inéquitable :

« TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » !

Et de poursuivre :

« Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! »

Ainsi, Le Pen bénéficiera donc de 90 minutes d'antenne en prime time, quant à Jean-Luc Mélenchon, il devra se contenter de la portion congrue, soit 40 minutes (moins de deux fois moins que le FN !!!), et en sus, fort tardivement (pas avant 22 h 30 !).

Le groupe Bouygues, illustre représentant du capital dans le champ médiatique, a choisi : La droite, le centre et l’extrême droite, peut-être la gauche batave, mais surtout pas le Front de gauche !

Quelque part, c'est rassurant, non ?

Pour autant, le temps d'antenne équitable n'est pas l'unique critère...

En effet, si le Front de gauche est enfermé dans une sorte de double censure médiatique qui se traduit soit par un temps d'antenne ridiculement faible, soit par sa relégation à des horaires peu populaires (le matin ou tard en soirée), il fait également l'objet d'un mépris médiatique qui vise à ridiculiser et à caricaturer ses idées, voire à remettre en cause la légitimité même de sa présence dans le champ politique. A ce titre, la vidéo de Pierre Carles - dénichée par notre ami Partageux - est édifiante :


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