Les noirs n’ont visiblement, en France, aucune culture politique. Refusant aujourd’hui d’être les faire-valoir d’une gauche qu’ils jugent paternaliste, malgré le charme exercé par le logos de Jean-Luc Mélenchon, la force de persuasion de François Hollande, beaucoup sont tentés par la droite, voire la droite extrême. C’est vrai, avec les “claudeguéâneries”, la frontière entre les deux n’est plus explicite.
Certains noirs pensent donc qu’ils ont une mission divine. Pour se faire, ils sont passés maîtres ès art en strip-tease. C’est un paradoxe, de se croire investi d’une mission et s’agenouiller devant des humains. Le discours de Marine sur la Côte d’Ivoire ou la Libye a fini par les convaincre. C’est en somme la perpétuelle émotion. Finalement, lorsque Leopold Sédar Senghor avait déclaré que “L’émotion est nègre, comme la raison est hellène », certains l’avaient brocardé. N’avait-il pas raison ?
Nos quidams, se sont tout d’abord autoproclamés représentants du MAF, le mouvement qui monte et qui tiendra sa grand messe le 14 avril au Palais des Congrès de Paris, pour aller faire les yeux doux au Front de Gauche. Déçus par l’accueil, car étant reconnus comme des imposteurs, nos amis se sont donc dits qu’ils allaient passer à la vitesse supérieure. Cap sur le Front national. En pleine déconfiture et malgré l’envie de faire croire qu’il avait changé, le FN sous le charme de ces noirs qui s’offraient, leur donna quelques billets pour qu’ils recrutent. Échec et mat.
L’appétit venant en mangeant, nos illustres, à fond dans leurs 13 travaux d’Hercule, se sont donc aussi rapprochés de l’UMP. Mais, ici, la cellule de recrutement des noirs est chapeautée par un homme sans poids. Il ne fait même pas partie du cercle très fermé des proches de Nicolas Sarkozy. C’est d’autant plus amusant de voir des personnes qui se gargarisent d’être des leaders et qui se muent en gogo-dancers devant ce sous-fifre du sarkozysme. Comment peut-on se tirer ainsi une balle dans la tête ? Mais bon, chacun fait son lit comme il se couche.