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Agence France-Presse (San Francisco)
06 mars 2012 |
10 h 37
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Le musée du Louvre à Paris. - Photo: AP
Le géant informatique IBM met sa puissance au service
du musée du Louvre, dans le but de l'aider à mieux protéger encore
ses oeuvres d'art, économiser l'énergie et rester toute l'année ouvert
à ses millions de visiteurs.
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Avec
des capteurs, des outils d'analyse en temps réel et autres outils
connectés à internet, l'idée est de rendre le musée, le plus fréquenté
au monde, «plus intelligent».
«Ce n'est pas un travail, c'est une mission», explique à l'AFP un
vice-président d'IBM, David Bartlett, surnommé «l'homme qui murmure à
l'oreil des bâtiments» pour sa passion pour une meilleure gestion des
immeubles.
«Si on écoute un bâtiment de façon holistique, il y a des tas
d'occasions d'améliorations», explique-t-il. «Le Louvre me dit qu'il y a
tout un réseau complexe de systèmes à l'intérieur de systèmes».
Le Louvre, qui a conclu avec IBM un contrat pluriannuel d'un montant
non précisé révélé lundi par le groupe informatique, réalise en moyenne
65 000 travaux de réparation ou de maintenance par an dans ses plus de
60 000 mètres carrés d'espace d'expositions permanentes, qui parfois
exigent la fermeture de certaines salles ou galeries.
«Le fait qu'il abrite des milliers d'oeuvres d'art irremplaçables qui
doivent être préservées pendant qu'on essaie d'accueillir des millions
de visiteurs chaque année, représente une difficulté supplémentaire»,
souligne le responsable du département de maintenance informatique du
musée, Metin Pelit.
Dans le cadre de son initiative «Smarter Buildings» («des bâtiments
plus intelligents») lancée par IBM en février 2010, le groupe
new-yorkais a déjà installé son logiciel Maximo pour coordonner les
opérations de nettoyage, d'entretien, de chauffage, d'éclairage, et
même de verrouillage des plus de 2500 portes qu'abrite le musée.
«On a beau concevoir la meilleure maison possible en termes d'économies
d'énergie, si l'adolescent de la maison laisse la porte ouverte, ça
ruine tout», fait valoir M. Bartlett - qui note au passage que le
Louvre doit aussi veiller aux questions d'humidité.
Avant le nouveau système d'IBM, le personnel du Louvre s'en remettait aux papiers et formulaires pour gérer l'entretien.
Mais « les visites de réparations, de nettoyage et de maintenance qui
permettent de préserver les locaux et les oeuvres d'art, tout en gardant
les galeries accessibles, c'est une tâche dantesque», fait valoir
Metin Pelit.
«Grâce au logiciel IBM, nous sommes capables de visualiser toute
l'infrastructure, et de prendre de meilleures décisions, mieux
informées sur la façon et le moment de résoudre un problème, ou d'agir
préventivement pour éviter un problème que sinon nous n'aurions pas vu
venir».
Des capteurs permettent par exemple de repérer des filtres ayant besoin
d'être changés, ou des moteurs en bout de course. Le logiciel tient à
jour une liste d'intervenants spécialisés pour réaliser les travaux
requis.
Alors que ce partenariat n'en est qu'à ses débuts, IBM affirme avoir
déjà permis au Louvre de réaliser 40% d'économies d'énerge dans ses
bâtiments anciens.
«Le Louvre est maintenant en mesure d'ouvrir au public quotidiennement
la majorité de ses galeries, tout en réduisant ses coûts», selon M.
Pelit.
Le programme réalisé par IBM au Louvre est l'un des plus ambitieux de
l'initiative «Smarter Buildings», également retenue par l'université
Tulane à La Nouvelle-Orléans, ou encore par le gigantesque hôtel-casino
The Venetian à Las Vegas.