" L'assoupissement du christianisme tient à ce qu'il ne scandalise plus. Le sens est englouti dans les rites, les lois, le verbiage idéologique, vieux et moral. Nous avons beau faire, nous apparaissons comme des bravaches de la croix et de la résurrection, des pensionnés de la rédemption, préoccupés de nos conflits intérieurs et de nos crises de conscience. "
SULIVAN J. ( 1913 - 1980 ) L'Écart et alliance
Le christianisme a été renvoyé aux marges, celles " des faibles qui ont besoin d'espérances... ? " . Et bien, ce sont des marges qu'une " Contre-culture "
agit ... ( Et, il ne s'agit pas ici du
J.P. DENIS un christianisme qui se construit contre : la privatisation de Dieu, la tyrannie du marché, la normalisation du sexe, le bébé objet, le désir de puissance. La foi chrétienne ouvre ainsi une parole publique quitte à déranger, une économie du don, une « chasteté d'objection », autant de valeurs contre-culturelles qui, mal comprises, laisseraient penser - encore une fois - que le christianisme est la religion des faibles. Il faut aller au bout de cette critique car elle est orgueilleuse :
Catholiques, nous sommes convaincus, avec Benoît XVI, que " la mort de Dieu " aboutit nécessairement à la mort de l’homme. D'ailleurs, le " post-humanisme " ( notre prochaine dictature ...? ) exprime aujourd'hui insidieusement un certain dédain envers l’humanisme qu'il trouve « aimable et insignifiant » ...