Le 11 mars 2011, un séisme suivi d’un tsunami et d’un accident nucléaire d’une ampleur sans précédent s’abattaient sur le nord-est du Japon.
En lumière, par notre foi, nous apprenons de l’expérience. Les églises ne sont pas indifférentes ni des choix politiques, ni des conséquences des catastrophes … Pour redonner du sens à notre avenir, un parole prophétique de la part des Eglises est aujourd’hui attendue.
- En janvier 2006, Benoît XVI affirme que la dissuasion nucléaire est « funeste » (terme qui évoque la mort et le malheur) et « tout à fait fallacieuse » (terme qui connote tromperie et illusion).
Aujourd’hui , « l’Eglise rappelle à l’Etat et à la société les exigences de vérité et de justice qui sont celles de Dieu à l’égard de toute communauté ».
La Bible affirme dès la Genèse que notre rôle est de cultiver la Création comme un jardin et de veiller sur elle. Dieu demande à l’homme non pas une exploitation irraisonnée ou une destruction méthodique mais une véritable « lieu-tenance », ce qui exige responsabilité et prévoyance vis-à-vis des plus démunis et des générations futures.
- On dit que le bouddhisme est une religion sans dieu. Les bouddhistes ne pensent pas en effet que Dieu soit la cause de cette catastrophe, ils croient en la loi de cause à effet et ils cherchent quelle est la véritable cause, selon l’approche scientifique. Mais à la lumière d’une prise de conscience de l’impermanence et de la souffrance d’autrui, ainsi que de la volonté de former une seule famille avec les autres, nous ne pouvons pas faire le choix de continuer comme nous l’avons fait, avec la légèreté qui semble être la nôtre en ce moment. Il nous a été donné une chance de réfléchir, une chance de changer notre avenir.
Les évêques catholiques du Japon ont appelé leur gouvernement à fermer sans délai les centrales nucléaires du pays. Le 10 novembre, lors d’une conférence de presse tenue près de la cathédrale Motoderakoji de Sendai, le diocèse le plus touché par la catastrophe de Fukushima, ils ont rendu public un document intitulé : « Mettre fin à l’énergie nucléaire aujourd’hui : ... »
Actuellement la France abandonne une partie de ses déchets nucléaires en Sibérie, elle déverse ses eaux radioactives usées -au moins 1 500 000 tonnes par an- dans la Manche près de l’usine de retraitement à La Hague, mais elle doit tout de même acheter de l’électricité à l’Allemagne car sa propre production ne suffit pas. Enfin et surtout, il n’existe pour l’instant aucun dépôt de stockage sur le territoire français pour les déchets les plus radioactifs. Qui en voudrait ?
Les plaidoyers pour un désarmement universel, progressif, simultané et contrôlé, avec leur apparence de réalisme, sont « parfaitement utopiques » et « relèvent de l’incantation pieuse » : « Pour un État, cela n’aurait aucun sens qu’il décide de renoncer progressivement à la peine de mort. » Jean-Marie Muller
Le réseau Sortir du nucléaire fédère plus de 900 associations qui défendent la volonté d'une sortie du nucléaire.
Les associations sont signataires de la Charte du Réseau "Sortir du nucléaire".
Elles défendent que "sortir du nucléaire est possible, sans le moindre retour à la bougie. Cette sortie passe en particulier par les économies d’énergie (isolation des bâtiments, chasse au gaspi, développement d'équipements moins énergivores...) et par un recours important aux énergies renouvelables (éolien, solaire, bois, hydraulique, biomasse, cogénération...)."