Magazine Journal intime

L’épopée du perroquet – Kerry Reichs

Publié le 11 mars 2012 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

En fait, je lis rarement le dimanche, à part quand il fait délicieux, mais sur mon transat et pas au lit. 

Je ne lis pas au lit en hiver, passqu’il fait trop froid dans ma chaumière.

En hiver, je lis surtout dans le bus, une demi-heure le matin, une demi-heure le soir, et le tour est joué.

Et en été, là, je lis énormément, dès que le soleil pointe le bout de son nez.

Tout ça pour vous dire que, cette semaine, j’ai changé mes bonnes habitudes, car vendredi soir, il était inconcevable pour moi d’attendre lundi pour terminer l’épopée du perroquet.  Bien sûr, tous les livres que je lis, je les ai choisis, donc à priori, je vais aimer.  Et, quasiment toujours, sauf faute dans mon choix, j’aime.

Mais l’épopée du perroquet, j’ai plus qu’aimé, voilà tout.  Au point que j’ai passé toute ma soirée de vendredi à le terminer, dans un silence religieux.  C’est dire si c’était quasi une question de vie ou de mort : je DEVAIS terminer l’épopée du perroquet.  Ce qui fut fait vers 22h30.  Dans un silence religieux, je vous disais.  Pas de TV, pas de musique, rien que moi et Maeve.

Maeve est cette jeune fille un peu paumée, fan de chaussettes montantes bien colorées, dont la meilleure amie est décédée d’une longue et pénible maladie, comme on dit, ce qui l’a un tantinet traumatisée, au point qu’elle ne sait plus que faire de sa propre existence.

Alors, lorsqu’elle perd son job et que ses parents lui font comprendre que trop is te veel, elle prend son perroquet Victor sous le bras, monte dans sa vieille guimbarde et part pour Hollywood, où, cela va de soi, la gloire intersidérale l’attend.

Sauf qu’en chemin, sa tuture tombe malade, et la voilà coincée dans un trou perdu de l’Arizona, dénommé Coin-Perdu, ça ne s’invente pas.  Contrainte et forcée, elle s’installe, le temps de bosser un peu et de trouver les fonds nécessaires à la réparation.

Mais la vie réserve parfois de jolies surprises, et sa pause dans Coin-Perdu va lui apporter bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

Voilà un livre comme je les adore, vous l’aurez compris, dont la recette est parfaite à mon goût.  Beaucoup d’humour en guise d’apéritif, de l’aventure en entrée, des révélations et du plus « sérieux » en plat principal et de l’amitié, de l’amour, du sexe et tutti quanti en dessert.  Bref, un livre à la fois drôle, touchant, meugnon tout plein, qui m’a mis la banane, m’a fait pleurer, m’a touchée et m’a fait réfléchir sur le sens de ma propre existence.

Un road-movie extraordinaire, qui me donnerait presque envie de faire mes valises… Coin-Perdu, en Gelbique, c’est où ?


Retour à La Une de Logo Paperblog