Magazine Journal intime

Ceci est mon testament, livré pour vous

Publié le 11 mars 2012 par Anaïs Valente

En écoutant de la musique ce matin, je me suis dit que j’allais élaborer ma playlist de funérailles.  Ben oui quoi, ça me permettra de ne pas me retourner dans mon cercueil (vu que je ne serai pas encore dans ma tombe).

Et je me suis dit que cet endroit, soit ce blog (et non mon cercueil) était le meilleur endroit pour établir mon testament, cela servira de preuve probante le jour où je coulerai une bielle qu’on se le dise.

Donc, à ma messe de funérailles, qui sera une formule sans communion, j’aimerais entendre :

- The cranberries : no need to argue

- Lara Fabian : parce que tu pars

- Pierre Rapsat : ensemble

- Evanescence : my immortal (tiens, j’ignorais que ce morceau que j’adore d’Evanescence portait ce nom, c’est de circonstance)

- Marie Laforêt : Prière pour aller au paradis

Trois souvenirs liés aux décès de mes proches, et deux égoïstes, rien que pour moi, passque j’aime.

Ça fait trop, cinq morceaux ?  Bah, on n’aura qu’à supprimer un peu du blabla du curé.  Ou des discours plein d’amour de tous ceux qui auront partagé ma vie (nan, je rigole, pas de discours, je sais que vous danserez tous sur ma tombe, je veux qu’on rie, je veux qu’on boive, je veux qu’on s’amuse comme des trous, je veux qu’on rie, je veux qu’on boive, quand c’est qu’on me mettra dans le trou).  Un petit extrait du Petit prince ne serait pas pour me déplaire, celui avec le renard, of course.

C’est pas fini hein.

Durant les soirées de veillées mortelles, oups mortuaires pardon, afin qu’éviter qu’elles ne le soient, mortelles, je perpétue la tradition familiale et souhaite que tous boivent du Pastis (vengeance suprême, si vous n’aimez pas faudra faire un effort) avec des chipitos à la cacahuète (si ça n’existe plus, au fromage).

Ça serait cool que la messe ait lieu dans la petite église de Jambes montagne.

Et puis qu’on me crâme hein, je préfère ça que de m’imaginer dévorer par les vers de terre, quand bien même il ne me font pas peur du tout.  Le feu, ça purifie, c’est propre, net et pratique.  Et puis la poussière et moi, on a toujours été amies.

Au niveau de l’endroit pour mon repos éternel, je ne parviens pas à me décider, rien ne me tente vraiment.  Je pourrais me la jouer poétique « je veux que mes cendres soient dispersées dans la mer », mais j’aime pas l’idée d’être éparpillée, des fois que là-haut je doive aller dans tous les coins récupérer les bouts de moi.  Donc, à défaut d’un lieu qui me convienne totalement, j’opte pour le HLM familial pour qu’y soit rangée ma petite urne.

Quant à mon héritage, j’ai bien été tentée de faire comme la dame qui a choisi des centaines d’héritiers, un vrai casse-tête pour son notaire, je suis sûre que je serais morte de rire de voir ça, mais non.  Alors pour les détails, voyez avec mon notaire.  Hé, pas folle la guêpe, pas envie de retrouver de la mort au rat (nan, je parle pas de toi, mon chtit rat) dans mes repas.

Sur ce, je vous laisse, j’ai une vie à vivre moi !


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