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Votre perception du temps est-elle “objectivée” ou “sublimée” ?

Publié le 15 mars 2012 par Wilntonga

Votre perception du temps est-elle “objectivée” ou “sublimée” ?La plupart des promoteurs d’entreprises qui lancent un business ont un rapport particulier avec le temps. Il y a une dimension “objectivée” et une dimension “sublimée”.  C’est dans l’équilibre entre ces deux dimensions que se trouvent souvent les clés de la patiente stratégique, celle qui permet de réussir. Essayons de clarifier tout ceci.

J’appelle “temps objectivée”, la conscience du temps qui nait de facteurs objectifs. Par exemple, une étude financière bien construite permet de dégager un seuil de rentabilité et un délai à partir duquel une affaire rapporte effectivement. C’est un élément objectif. Il prend en compte plusieurs paramètres et permet donc sur la base de tous ces paramètres, de voir, comprendre comment dépenses et rentrées se répartissent pour atteindre un seuil où une marge saine se dégage pour le promoteur de l’entreprise. Cette perspective du temps est donc le fruit d’un construct technique.

Mais ” le temps objectivée” peut naitre également d’éléments non techniques, et qui peuvent simplement être empiriques. Par exemple, la taille d’un marché, le comportement du même type d’affaires dans le même type d’environnements, tous ces éléments peuvent permettre de fixer dans l’esprit un temps de rentabilité qui se veut une certaine cohérence, qui se veut une certaine objectivité.

Bien évidemment les techniciens contesteront aux empiriques leurs estimations du temps, mais les deux ont en commun des délais construits sur la base de quelque chose d’externe à l’individu.

J’appelle temps “temps sublimée”, la conscience du temps qui nait de sa propre projection du succès de l’entreprise. En général, quand un jeune qui n’a pas de réflexes techniques (et même bien souvent chez ceux qui ont ces réflexes) lance une entreprise, il a ce qu’on va appeler ‘l’optimisme temporel”. Il s’agit d’une vision rosée du déroulement de l’affaire dont le caractère “subjectif” lui échappe. Les arguments qui encadrent cette perception du temps ne sont pas fondamentalement liées à l’affaire, mais à la perception que le promoteur a du déroulement de l’affaire.

Les promoteurs qui s’inscrivent dans l’unilatérité du “temps objectivé” sont rigoureux. Ils vous parlent plans d’affaires, planification, et font beaucoup référence à la théorie. Très souvent ils sont inflexibles et ont du mal à adapter leur perception aux modifications des circonstances. Les promoteurs qui s’inscrivent dans l’unilatéralité du “temps sublimé” sont enthousiastes, très souvent volubiles. Il sont capables de vous démontrer que dans trois jours, leur affaire fera d’eux des millionnaires et vous trouveront rabat-joie, sans vision, si vous avez le moindre doute. Aux questions techniques, ils vous donneront généralement des réponses philosophiques.

Comme toujours, l’idéal est dans le juste milieu. On doit pouvoir laisser une affaire vivre et montrer ce qu’elle a dans le ventre. Mais en même temps, des éléments de planification rigoureux, fondés sur l’empirique ou le technique sont de bons encadrements. C’est cette parfaite cohésion entre l’objectif et le sublimé qui permet d’être à l’affût, d’avoir la maniabilité nécessaire, mais aussi de pouvoir rester sur le temps sans avoir envie de baisser les bras.

alors


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