Installation à Delhi - Part 2

Publié le 14 mars 2012 par Indiansamourai

Autre épreuve. Faire faire des rideaux. Le premier magasin que j’avais repéré était fermé, le deuxième marché n’avait pas de magasins de rideaux. J’ai fini au FabIndia géant à côté de chez moi. Sélectionné le tissu. Le tailleur est venu chez moi et m’a offert un prix exorbitant. Du coup j’ai tout mis sur pause. Une semaine plus tard je suis retournée acheter le tissu – j’avais changé d’avis sur celui que je voulais. Et puis j’ai cherché un tailleur. Pas de bol, dans mon quartier, ils ne font que des saris, pas des rideaux. Par hasard j’ai trouvé un tailleur de rideaux. Qui me demandait le double du prix du tailleur initial. J’ai donc rappelé le gars…
Il a fallu virer la grille de devant la grande fenêtre du salon pour avoir une superbe vue sur les arbres et ne plus me sentir en prison. Il a fallu réparer la vitre de la salle de bain et nettoyer le guano (la merde de pigeon dans un langage moins châtié).
Il a fallu réparer le chauffe-eau de la cuisine qui m’a créé un dégât des eaux le 3ème jour après mon installation.
Il a fallu acheter et installer les clims et la batterie de stockage d’électricité (pour les coupures de courant pendant l’été), et le home cinéma (et trouver les bons prix, quelle galère !).
Il a fallu aller chercher le grand frigo de mon proprio et passer des heures à virer la moisissure.
Il a fallu faire faire une partie des meubles.
Il a fallu commander une autre partie (qui est faite sur mesure, au Rajasthan – pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ??).
Il a fallu acheter le tissu du sofa et trouver un gars pour le faire faire.
Il a fallu menacer d’un procès l’importateur de futons de Mumbai qui n’a toujours pas envoyé le futon après trois semaines.
Il a fallu faire changer les lampes pétées, brancher la machine à laver.  
Il a fallu expliquer aux mômes des gens qui squattent sur la terrasse qu’on ne joue pas au cricket sur mon plafond. Et surtout pas le dimanche matin à 7h30. Tain ils m’ont vu débarquer comme une furie, pas coiffée, le pyjama de traviole, dans les pompes de Shiv. Ils ont compris.
Là où j’ai plus de mal c’est avec les chiens de rue. Va savoir pourquoi ils se mettent à gueuler à minuit. J’ai bien observé leur manège, ces gros cons s’appellent d’un bout de la rue à l’autre. Maintenant je leur balance des pierres du balcon. Va savoir si ils vont comprendre… Apparemment les pigeons ont compris que les roucoulades à 7 heures du matin ça n’allait pas être possible sur mon balcon. (Je sens une conspiration pour m’empêcher de dormir, la torture delhiite !).