Voici donc les exercices proposés en ce presque Printemps et fin de Printemps des Poètes.
1-Le calligramme
Pourquoi apprendre à créer un calligramme aujourd’hui ? Parce que la ville de Reims a récemment organisé un concours poétique sur le thème “Enfances” avec la possibilité d’écrire un sonnet ou un calligramme. Or composer un calligramme sans en connaître la technique n’est pas un exercice aussi simple qu’il en a l’air ! Alors, au prochain concours, on se lancera au lieu de passer son tour…
D’abord, un peu d’histoire, c’est à Guillaume Apollinaire (1880-1918) que l’on doit le calligramme, même un recueil entier Calligrammes, paru en 1918. Le calligramme est la contraction de calligraphie et idéogramme. On peut y voir aussi le terme grec “kali” signifiant “belle”. Ce poème graphique se doit donc d’être joli à regarder ! Et toute personne se livrant à l’exercice du calligramme est appelée : “calligraphiste”.
Sur le plan formel, aucune contrainte particulière au niveau des vers ou des rimes, c’est complètement comme on veut. C’est en fait le dessin qui va inspirer le texte !
Un conseil peut-être : écrivez au stylo noir sur une feuille blanche type papier à dessin pour un résultat plus esthétique. Ou alors… Ecrivez au stylo blanc sur une feuille à dessin noire. D’autres expérimentations chromatiques nuiraient peut-être à la lisibilité de l’ensemble ? !
Il faut choisir un dessin simple : fleur, coeur etc (voir tutos ci-dessous), le dessiner au crayon et ensuite écrire le texte sur les contours, de manière à pouvoir effacer ensuite le trait de crayon. Dans le cas du coeur, on peut écrire sur le contour mais aussi tracer des traits dans le coeur pour le remplir de vers !!!
Une dernière bonne raison d’écrire un calligramme : parce que c’est relativement rapide à écrire et très ludique. Il n’y a plus qu’à imaginer de nouveaux dessins qui vous permettront de créer de nouveaux poèmes !!! Il est également possible d’imaginer écrire un calligramme en grand format et de l’exposer chez soi, comme un tableau à part entière !
2-Le poème d’enfance
La sélection de poèmes proposés dans la Poéthèque du Printemps des Poètes propose quelques trésors dont un, au titre pourtant peu attractif de Jean-Pierre Verheggen, “Chère vieille enfance”.
Ce poème est en réalité une liste de 8 actions à l’infinitif mettant l’enfant en interaction avec différents héros de la littérature de son enfance. Un poème très ludique que l’on a envie de pasticher !
Pour cela, il faut lister 8 actions et pour que le poème ne manque pas d’unité, il est bon de trouver un fil conducteur : soit une oeuvre littéraire en particulier, soit l’univers des dessins animés, soit des souvenirs de famille… ou alors d’alterner deux catégories, pour donner du rythme. Il est également possible, comme l’a fait le poète d’écrire une petite conclusion, mais elle n’est pas forcément incontournable.
Bonne fin de Printemps des Poètes à toutes et tous ! Et à la semaine prochaine pour le “vrai” Printemps…
PS : si vous avez envie de regarder un très bel exemple de calligramme, découvrez une version de l’ “Araignée” de Daniel Brugès.