Oh! Editions
Traduit de l'anglais (USA) par Christine Auché
Paru en Mars 2012
416 pages
19,90 euros
Quatrième de couverture : Une pétillante jeune femme en quête d’elle-même, Un perroquet au sens de l’à-propos déconcertant, Une vieille voiture bringuebalante... Tous en route pour Hollywood ! Cette fois, la coupe est pleine ! A 25 ans, Maeve est sur le point de craquer. Alors qu’elle vient de perdre son job, ses parents ont décidé de lui couper les vivres pour l’aider à se prendre en charge… Ni une ni deux, Maeve, accompagnée de son perroquet Oliver, part refaire sa vie à Hollywood. Mais c’est compter sans le destin qui s’acharne. En pleine traversée des Etats-Unis, sa voiture rend l’âme au milieu de nulle part. Voici Maeve coincée avec son perroquet, loin des siens, loin de son rêve, dans une petite ville perdue du fin fond de l’Arizona. Petite ville perdue certes, mais qui recèle bien des charmes, comme Maeve ne tarde pas à le découvrir... Au point de renoncer à rejoindre la mythique Hollywood ? Kerry Reichs nous offre une plongée hilarante au cœur de l’Amérique et nous entraîne dans une comédie touchante peuplée de personnages aussi drôles qu’attachants.
A propos de l'auteur : Kerry Reichs est la fille de Kathy Reichs, la reine du thriller médico-légal, qui nous tient en haleine avec Bones. Après deux romans publiés aux Etats-Unis, L’Epopée du perroquet est le premier roman de Kerry Reichs traduit en français.
Lorsque l'éditeur m'a proposé ce roman, j'ai été emballé par la quatrième de couverture. Envie de changement, envie d'un roman sans prise de tête, L'Epopée du perroquet met en scène une jeune femme pétillante, pleine d'entrain qui, a 25 ans, à la sortie de ses études, mène sa barque comme elle peut. Hélas, boulot et insouciance ne riment pas avec succès et après un énième retard, Maeve Connelly se fait virer. Pour couronner le tout, ses parents s'y mettent à coup de conseils et de redressement financier. Car voyez-vous, Maeve n'est pas loin de ressembler à une Becky Bloomwood dans Confessions d'une accro au shopping. Ayant le couteau sous la gorge, si on peut dire, Maeve prend les choses en main et organise un grand vide-grenier. L'objectif : récupérer de l'argent, prendre son envol pour Los Angeles où elle rejoindra une amie d'enfance qui a percé dans le cinéma. Tentant! N'est-ce pas? C'est avec son perroquet Oliver et sa voiture décapotée nommée Elsie qu'elle se lance sur les routes d'Amérique pour son fameux projet "Come to Hollywood". Les choses se corsent lorsque des soucis techniques conduisent Maeve à stopper son voyage dans une petite ville de l'Arizona : Coin-Perdu, un bled paumé de la vieille Amérique...
Je n'en dirais pas plus sur ce roman qui m'a surpris à plus d'un titre. Tout d'abord parce que je ne pensais pas découvrir une dimension autre que le genre "comédie" et parce que l'écriture de Kerry Reichs est plutôt rythmée et pleine d'originalité... Si L'Epopée du perroquet commence avec des ingrédients légers à la chick-lit, le récit prend une tout autre dimension au fur et à mesure que l'on avance dans ce road movie trépidant et ma foi plutôt captivant. Maeve Connelly est une héroïne absolument charmante, un brin fantasque avec ses chaussettes assorties à son humeur du jour, son franc-parler plutôt original qui lui sauvera la mise pour trouver un boulot en tant que libraire. Accompagnée de personnages drôles, décalés et attachants, l'intrigue prend plus de profondeur dès lors que l'auteure y distille une part d'émotionnel. Et elle le fait avec brio, en annonçant un bouleversement auquel le lecteur ne s'attendait pas. Surprenant, sans fioritures. Maeve a déjà vécu des épreuves particulièrement difficiles et le lecteur va réussir à cerner cette jeune fille parfois mal dans sa peau, complexée et hypocondriaque sur les bords. Parce qu'en quittant les siens, à s'engager sur les routes telle une hippie, Maeve cherche en réalité le bonheur, en quête d'elle-même. Ajoutez à cela une petite dose de piment avec la rencontre d'un libraire plutôt grognon et un médecin sexy en diable et vous aurez également une très belle histoire d'amour. Et n'oublions pas Oliver, le perroquet hilarant, compagnon idéal et délirant dont les mots ont toute leur importance dans la tonalité humoristique du roman. Beaucoup d'humour, de répliques désopilantes, un zeste de candeur, de virées excentriques, vous feront passer un excellent moment de lecture, entre détente et légèreté. Un roman rafraîchissant et touchant.
Un grand merci à Stéphanie Le Foll et à OH! Editions pour la découverte.