Jack White refuse les médias

trouvé sur journaldemontrel.com
AUSTIN | Mis à part les concerts de Bruce Springsteen et de Jay-Z, au Moody Theatre, la présence de Jack White à South by Southwest (SXSW), au Texas, était assurément la plus attendue des festivaliers, cette année. Et pour son spectacle intime, l’ancien chanteur des White Stripes a interdit toute présence des journalistes dans la salle. Décevant.
C’était le talk of the town, vendredi, à Austin. Quelques mois après avoir annoncé la fin des White Stripes, Jack White s’était lancé dans une aventure solo et s’arrêtait au bar The Stage, sur la 6th Street. L’établissement ne pouvant contenir que 500 personnes, le nombre de places était donc extrêmement limité pour ce spectacle très couru.
Dès l’ouverture du bar, en matinée, des gens se sont empressés d’entrer dans la salle, si bien que The Stage était déjà rempli à moitié à l’heure du dîner. Rappelons que le concert de Jack White était prévu pour 23 h 45…
Dans l’après-midi, les derniers spectateurs chanceux ont pu entrer dans le bar. Les autres, dans une file qui s’étirait sur trois pâtés de maisons, espéraient pouvoir assister malgré tout au concert, même si la limite de capacité de l’endroit avait été attein­te.
Blunderbuss
Patientant dans la file, on s’est gentiment fait dire qu’il ne valait plus la peine d’attendre, car personne d’autre n’allait pouvoir entrer. Petite consolation, la scène était visible de la rue, par une fenêtre qui avait été laissée ouverte.
On a donc pu y voir, et surtout entendre, Jack White chanter plusieurs pièces de son premier album solo, Blunderbuss, disponible le 24 avril. Les morceaux, dans un esprit généralement country-rock, rappellent très bien les différents projets auquel l’artiste a participé ces dernières années, que ce soit The White Stripes, The Raconteurs ou The Dead Weather.
Après 30 petites minutes de prestation, les musiciens ont quitté la scène sans avertissement. Dans la rue, c’était la confusion. Était-ce déjà fini ? Après tout, les showcases qui sont présentés à South by Southwest durent généralement une demi-heure. Mais avec tout le buzz entourant le passage de Jack White, on s’attendait à plus.
De retour après la pause
Les spectateurs ont commencé à partir, la foule dans la rue s’est dispersée. « Jack White ne reviendra pas sur scène, je vous l’assure », a même dit le portier du bar. On le croyait.
Mais une quinzaine de minutes plus tard, le concert a recommencé. Et Jack White a servi la totale aux spectateurs en jouant des pièces des Raconteurs (Steady As She Goes) et des White Stripes (I’m Slowly Turning Into You, Seven Nation Army). Dans le bar, on raconte que l’acteur Bill Murray se déhanchait allègrement au son de la musique.
Comme certaines personnes étaient parties, nous avons de nouveau tenté notre chance à l’entrée du bar. Et alors que nous pensions avoir réussi, le portier a remarqué notre passe « presse » et a indiqué que l’étiquette de disques de White, Third Man Records, avait strictement refusé toute présence des médias à l’intérieur de la salle. Les photos et vidéos étaient aussi interdites.
« Il y a deux journalistes qui ont été vus en train de prendre des notes et il a fallu les sortir », a dit le portier. Pour un artiste qui sort un nouvel album dans un mois, voilà une façon bien étrange de faire sa promotion..