Bonjour,
comme prévu, les illustrations pour le prochaine numéro d'Éclats-de-Rêves (21) sont terminées.
Vous pouvez voir par rapport à l'encrage original, que la dernière vignette a reçu un traitement supplémentaire, avec cette tentative de vision interne des deux petits virions dans leurs enveloppes protectrices. Le rendu par juxtaposition des dessins à l'ordinateur n'est pas aussi heureux que je l'aurais désiré. Mais dans ce cas il aurait fallu que je dessine les deux enveloppes à part, et ça aurait encore posé problème à la réduction... Tout cela est décidément frustrant, ce jonglage entre technique " à la main " et numérique. Mais c'est notre époque.
Sinon samedi je suis allé au festival de la bd de Semur-en-Auxois. Je sais, j'aurais dû en parler avant, mais j'étais tellement déprimé ces derniers temps que je ne me suis vraiment décidé à m'y rendre qu'au dernier moment. La peur est une de mes compagnes les plus coriaces, et je dois dire qu'être terrorisé par une chose aussi positive que l'occasion de pouvoir échanger avec des gens qui comprennent votre travail et l'opportunité de pouvoir renouer avec des amis perdus de vue me fout vraiment la honte. Je n'arrive pas à savoir ce qui m'a décidé à faire le voyage ( 40 min aller-retour en bus, tu parles ), et sans doute que je ne devrais pas m'en préoccuper, mais j'aimerais quand même savoir, ne serait-ce que pour me rassurer qu'il y a encore quelque chose à sauver chez moi.
J'ai donc revu l'infâme Imanol Dameck, organisateur du Comics Day de Saint-Lô et auteur de bd prolifique ( âmes sensibles : ne pas cliquer ! ), et j'ai rencontré quelques auteurs qui m'ont conseillés sur mon travail et m'ont rassurés sur le fait que faire de la bd, c'est avant tout une passion. Les conseils que j'ai reçu, malgré mon incapacité crasse à engager la conversation ou à l'animer, d'ailleurs, ont tourné autour de ce que je ressens depuis ce début d'année : trop de détail tue le détail. Faire simple reste difficile mais au combien gratifiant. Oui, je peux faire des dessins hyper chiadés, bourrés de détails et franchement chouettes, mais si les lecteurs ne peuvent pas comprendre l'histoire, à quoi ça sert. Encore une fois ma fausse modestie transpire et j'ai tellement envie d'avoir honte. Mais je crois que je vais passé outre. Je vais plutôt commencer à bosser sur la prochaine planche de Maldict dès maintenant et appliquer ces concepts auxquels j'ai pensé dernièrement, ce sera plus constructif.
Accompagnant Imanol, j'ai rencontré le dessinateur H.Nico, un auteur fan de comics qui a lancé son propre label de comics à la française : Elonan Comics. Sa façon d'aborder la narration bille en tête et le penchant pour l'action avec un grand A m'a tout de suite fait penser au auteurs de comics les plus dynamiques, comme Eric Larsen (auteur de l'incontournable Savage Dragon). Tout cela pour dire que j'ai très envie de m'essayer au genre, en travaillant pourquoi pas sur un de ses scénarios : affaire à suivre...
Voilà, c'est tout pour le moment, donc à la fin de la semaine pour une nouvelle planche de Maldict !