Non, Désirs d'avenir n'est pas une "formation politique", comme l'affirmait (presque) Eric Woerth. Juste une "structure de réflexion", financée par d'autres donateurs à part Pierre Bergé, précise Ségolène Royal. Dimanche, le ministre du Budget avait invité Mme Royal à expliquer "comment elle fonctionne sur le plan financier" soulignant, pour faire le malin, que si Désirs d'avenir est "un parti politique, les aides des particuliers sont plafonnées à exactement 7 500 euros par an, c'est la loi". Les interrogations d'Eric Woerth faisaient suite aux déclarations de Pierre Bergé, ancien patron d'Yves Saint-Laurent, dans le JDD :
"Pendant les primaires socialistes, j'ai contribué à la soutenir. J'ai financé les locaux de l'association Désirs d'avenir. Nous avons également organisé des réunions, des colloques, au Lutetia notamment. Après la présidentielle, j'ai décidé de continuer à aider Ségolène. Elle avait engrangé 17 millions de voix et on voulait la tuer! Aujourd'hui je mets à sa disposition de nouveaux locaux, boulevard Raspail. Je ne sais pas exactement combien cela me coûte..."Pierre Bergé ne mâche pas ses mots pour critiquer la direction du PS et les aubrystes :
"C'est scandaleux. On lui coupe les vivres après lui avoir coupé les voix. Volé ses voix, devrais-je dire. J'étais au QG de Ségolène la nuit où cela s'est passé pour le poste de Premier secrétaire. Quand les aubrystes ont compris que Ségolène allait l'emporter, ils ont trafiqué les résultats."Conclusion : au fond, avec ses questions faussement naïves, Eric Woerth fait du bon boulot pour la promo du livre Femme Debout de Ségolène Royal, à paraître le 5 février.
LA MORALE Fais pas le malin avec plus malin que toi.