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Nous resterons un moment assis
A l’ombre parcimonieuse des pins
*
Un frais vent nous fera oublier
Marasme et cauchemars
Plongeant en eaux fraîches
Nous relèverons le défit d’aimer
*
Si tendre est le chant dans l’aube à peine éclose
Si doux l’œil à peine ouvert sur le jour
Qu’à pas feutrés tu dessines contours de vraie vie
Tant qui s’échinent
Te voilà tournant le dos
A la folle course
Tu roules un moment vers quelques sommets
Franchis les péages d’un doux laisser faire
Apprendre
Apprendre encore l’art de ne plus rien vouloir
Que ce qui vient et s’offre
*
Point de vérité à attendre
Sinon dénouer avec patience les nœuds
Ecrire en pleins et déliés le mystère
Qui te fait vivant sans autre formalité
A te cogner aux murs
A devoir toujours
Brandir les « il faut que »
Te voilà impossible à déplier
Manosque, 19 janvier 2012
© Xavier Lainé, janvier 2012
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