Etat chronique de poésie 1495

Publié le 20 mars 2012 par Xavierlaine081

1495

Nous resterons un moment assis

A l’ombre parcimonieuse des pins

*

Un frais vent nous fera oublier

Marasme et cauchemars

Plongeant en eaux fraîches

Nous relèverons le défit d’aimer

*

Si tendre est le chant dans l’aube à peine éclose

Si doux l’œil à peine ouvert sur le jour

Qu’à pas feutrés tu dessines contours de vraie vie

Tant qui s’échinent

Te voilà tournant le dos

A la folle course

Tu roules un moment vers quelques sommets

Franchis les péages d’un doux laisser faire

Apprendre

Apprendre encore l’art de ne plus rien vouloir

Que ce qui vient et s’offre

*

Point de vérité à attendre

Sinon dénouer avec patience les nœuds

Ecrire en pleins et déliés le mystère

Qui te fait vivant sans autre formalité

A te cogner aux murs

A devoir toujours

Brandir les « il faut que »

Te voilà impossible à déplier

Manosque, 19 janvier 2012

© Xavier Lainé, janvier 2012

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