Magazine Journal intime

Scènes d’un grand magasin quotidien

Publié le 19 mars 2012 par Anaïs Valente

Départ à Delheeez, avec mon Jimmy, alias mon caddie de courses, même que je l’ai acheté à Knokke, je me la pète grave de la mort qui tue la vie.

Mauvais pressentiment : ces courses vont me saouler.  Je suis d’une humeur de dogue, après une virée à la posssss’ belch’ une fois, pour récupérer des recommandés pourris, que j’ai failli ne pas avoir car il me manquait un document pourri, et finalement j’aurais préféré pas les avoir car ça m’annonce des nouvelles pourries. Bref mon humeur est pourrie.

Je zappe les légumes, chuis vraiment pas d’humeur à me transformer en lapin.  Mon humeur c’est pizza mousse au chocolat coca.

Les bonbons me tendent les bras pour me réconforter.  Ooooooooooooooooooh une valisette en métal rose fuchsia toute mignonne.  Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhh dedans, quatre distributeurs Pez Hello Kitty.  Je veuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux.  Je résiste.  T’es une grande fille Anaïs, résiste, prouve que tu existes.

En passant devant un petit écran, je déclenche une publicité hurlante pour des biscuits aux céréales.  Et chaque passage la redéclenche.  Exaspérant.  Horripilant.  Je m’enfuis vers les mousses au chocolat.

Au rayon américain, une bobonne traîne et m’empêche de me servir.  Elle squatte devant le rayon, tandis que je m’énerve.  Enfin mon tour.  Diantre y’a que des portions familiales, et les célibataires hein, vous y pensez ?  Je dégotte enfin une petite portion, mais c’est du qui pique. J’aime po quand ça pique. Quatre variétés d’américain, qu’ils ont, à Delheeez, faut le faire, quatre variétés, dingue, monde de consommation va : du qui pique, du martino (kekseksa ?), du aux herbes, du à l’ancienne.  J’échappe au pire en réalisant m’être trompée et je prends enfin ma portion d’américain à l’ancienne qui pique pas.

Direction le coca light.  Y’a pu. Kwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ?  Alerte alerte alerte, avis de recherche, coca light demandé en extrême urgence, question de vie ou de mort.  J’ai beau me rouler par terre en tapant de mes petits poings serrés, personne ne m’apporte mon précieux breuvage.  Soit.

Surgelés ensuite, pour la pizza.  Tiens, hier, ils offraient ce plat micro-ondes à l’achat de deux produits Igloo.  Et aujourd’hui, ils ont recouvert la pub Igloo de papier (mais on la voit encore nananère) et ils les vendent 2,79 eur, leurs plats.  C’est autorisé ça, ma bonne Dame, de revendre des produits offerts en cadeau la veille ?

Et puis, enfin, le moment ultime, le seul, l’unique, le vrai, le moment de bonheur intense : un présentoir plein de tic tac.  De tic tac fraises, les nouveaux, ceusses que j’ai vus à la TV, ceusses que je veux goutter, là de suite.

J’achète.

Je sors.

Je goutte.

Jolie première impression, puis ça se gâte grave.

Même pas bon. 

Déception.

Grosse déception.

Bien envie de retourner acheter mes distributeurs Pez Helly Kitty du coup.

Mais je résiste, désespérément.

Humeur pourrie.

Courses pourries.


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