PNM PHASE FNALE ? : AVIS de la commission des aires marines protégées

Publié le 20 mars 2012 par Jean-Robert Bos

Publié le 16/03/2012 à 06h00 Par CHANTAL ROMAN
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Tout devrait maintenant aller très vite pour le parc marin, après l'avis favorable de la commission des aires marines protégées. (photo archives laurent thriller)

Au titre de conseiller régional, représentant les Régions de France, Michel Daverat assistait hier matin à Paris à la réunion consacrée au futur parc naturel marin du bassin d'Arcachon (PNM). Délégué pour siéger au titre de conseiller régional, Michel Daverat (Europe Écologie-Les Verts) au sein de la commission des aires marines protégées, il a ainsi pu porter la parole (et voter) concernant ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre - et de salive ! - durant ces derniers mois sur le Bassin : « La mobilisation du Bassin a été exceptionnelle et cela a été relevé lors de la réunion », remarque Michel Daverat.

Il s'agissait donc hier d'une des dernières étapes de l'élaboration de ce PNM, après l'enquête publique et l'avis donné par la commissaire enquêtrice Françoise Durand (1). L'agence, présidée par Jérôme Bignon, a donné un avis favorable, à une grande majorité. Dernière étape, avant que les préfets (région et maritime) eux aussi donnent leur avis. Le dossier ira ensuite rejoindre le cabinet du ministre pour validation.

Prés salés réintégrés ?

Rappelons-le, si les habitants du Bassin se sont prononcés majoritairement en faveur du parc marin, quelques points étaient loin de faire l'unanimité. À savoir la composition du conseil de gestion (les associations environnementales notamment refusaient la prédominance des élus dans ce conseil) et le fait que les prés salés de La Teste soient exclus du périmètre.

Qu'en est-il à l'issue de la réunion d'hier ? Michel Daverat l'explique : « En ce qui concerne l'intégration ou non des prés salés de La Teste, la majorité de la salle a trouvé aberrante cette exclusion. Ce qui est bien, c'est bon signe ».

Michel Daverat poursuit : « Le débat a été très long. Beaucoup ne comprennent pas cette exclusion, alors même que la commissaire demande une extension du PNM en mer. On "étend" en mer et on "rétrécit" à terre, alors que l'on sait que les soucis du Bassin proviennent pour la plupart de problèmes littoraux ? Aussi l'Agence a demandé deux choses : que le périmètre soit restreint aux 3 000 milles nautiques, et non 6 000 nautiques. Quant aux prés salés, ils doivent être réintégrés ».

« Equilibre » au conseil

En ce qui concerne le conseil de gestion, « le préfet maritime a proposé d'organiser une réunion entre les maires, afin de les entendre sur le sujet. Mais cette proposition allait retarder les choses au moins jusqu'au mois de septembre prochain ! D'autant plus que quel que soit le résultat des élections, le gouvernement changera en mai prochain. La commission des aires marines a donc formulé une recommandation sur la composition du conseil de gestion. Elle demande que cette dernière puisse trouver un équilibre permettant de respecter la diversité des parties prenantes. »

Ce sera donc au Premier ministre de trancher. Sachant qu'en raison de la démission de Nathalie Kosciusko-Morizet pour raisons de campagne présidentielle, la décision appartiendra à François Fillon, Premier ministre : « C'est au ministre d'arbitrer cet équilibre », dit Michel Daverat.

Tout pourrait donc désormais aller très vite. Avant les élections présidentielles, tout le monde l'espère.

(1) lire « Sud Ouest » du 7 mars.