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Plan Vigipirate

Publié le 20 mars 2012 par Lavoixduveilleur
Le plan Vigipirate, destiné à faire face à une menace terroriste, a été conçu en 1978, alors que l'Europe était confrontée à une vague d'actions terroristes. Six versions se sont succédées et le plan a été réactualisé après le 11-Septembre. La dernière version du plan, en vigueur depuis janvier 2007, est "fondée sur le postulat que la menace terroriste doit désormais être considérée comme permanente". La création d'un code couleur pour les niveaux d'alerte (jaune, orange, rouge, écarlate) en 2003 a permis de rendre le dispositif très lisible, facilitant une réelle prise de conscience par la population. Depuis le 7 juillet 2005, date des attentats à Londres, le niveau d'alerte Vigipirate a constamment été maintenu au rouge.
Plan Vigipirate
C'est le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), service du Premier ministre, qui est chargé de la planification et de la mise à jour du plan Vigipirate, qui associe l'action des forces armées et de la police sur les sites sensibles. Les patrouilles mixtes armées-police sont assurées de 7h à 22h. Le premier niveau "jaune" consiste à "accentuer la vigilance, face à des risques réels mais encore imprécis par des mesures locales, tandis que le niveau "orange" vise à "prévenir le risque d'une action terroriste considérée comme plausible". Le plan de couleur "rouge" prévoit notamment des contrôles aléatoires d'accès aux trains, des patrouilles dans les TGV, la restriction ou l'interdiction de vastes portions de l'espace aérien et la constitution de stocks d'eau potable. D'après le ministère de l'Intérieur, il s'agit alors de prendre les mesures nécessaires pour prévenir le risque avéré d'un ou plusieurs attentats graves et mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, en acceptant les contraintes imposées à l'activité sociale et économique.
Le niveau "écarlate" vise selon le ministère de l'Intérieur à "prévenir le risque d'attentats majeurs (simultanés ou non), mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, des mesures particulièrement contraignantes pouvant être mises en œuvre, protéger les institutions et assurer la continuité de l'action gouvernementale". Le niveau "écarlate" est le dernier niveau avant l'application des mesures d'exception prévues par la Constitution de 1958 (article 16, état d'urgence). Il comprend notamment des visites et contrôles d'accès aux trains grandes lignes, restrictions ou interdictions de circulation dans les tunnels, l'arrêt du trafic aérien civil, la limitation ou arrêt de la distribution de l'eau du robinet et la mise en place d'un réseau de substitution. Au niveau "écarlate", le plan Vigipirate peut également impliquer d'autres mesures telles que la suspension des transports urbains, particulièrement souterrains, dans toutes ou une partie des villes de France, ou la suspension de toute activité scolaire. Mais selon des experts, le niveau "écarlate" est si contraignant qu'il doit être réservé à prévenir une menace précise et imminente. Il a été déclenché pour la première fois le 19 mars, après la fusillade dans une école juive de Toulouse, qui a fait quatre morts.

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