Magazine Humeur

3 questions à Martine Drouart-Meys, correctrice, à propos de son métier…

Publié le 20 mars 2012 par Frederiqueauteure

Martine Drouart-Meys est correctrice et éditrice dans la région rémoise. Au sein de sa société, MD Mots Formation, elle propose des cours spécifiques pour devenir correcteur professionnel. Wild Writing a souhaité en savoir plus sur ce métier de l’édition, si essentiel et relativement méconnu.

Wild Writing / Délire d’écrire : Peux-tu nous expliquer ton métier en quelques mots ?

Martine Drouart-Meys : Le métier de correcteur consiste à relire et à traquer les fautes de frappe, les orthographes défectueuses, les interversions de lettres, les inattentions. Le correcteur doit aussi vérifier la grammaire (accords, conjugaison…) et veiller à la lisibilité et la compréhension du texte (syntaxe, choix du vocabulaire…). Il doit aussi contrôler la typographie (espaces,césures, ponctuation, casse…). Le tout dans le respect de la pensée de l’auteur en s’appuyant sur les règles en usage à l’Imprimerie Nationale.

— W.W / D.E :  Quelles sont les qualités requises pour s’orienter vers un métier de correcteur/correctrice ?

— M D-M : Pour exercer cette activité, certaines qualités s’avèrent indispensables. Il faut impérativement être méticuleux, vif, concentré sur les textes à lire et posséder un oeil aiguisé pour ne rien laisser passer ; être curieux et avoir un goût certain pour la lecture voire un amour pour la langue française et ses subtilités ; être patient, et bien entendu avoir une maîtrise dans les moindres détails du code orthotypographique.

— W.W / D.E : Ce métier peut passer pour rébarbatif, en quoi est-il passionnant ?

— M.D-M : Passer son temps dans les dictionnaires peut, en effet, paraître rébarbatif, car il faut savoir que l’une des caractéristiques principales de ce métier est le doute. On doute de tout, donc on vérifie tout ! Mais ce qui le rend passionnant, c’est cette relation qui s’instaure inévitablement avec l’auteur. La plupart des auteurs sont à l’écoute de nos remarques pour ne pas dire en demande. De véritables échanges s’instaurent pour que nous puissions leur faire des propositions qui correspondent à ce qu’ils voulaient dire et afin que nous ne pensions plus qu’à la manière de… Nous sommes des éponges, certains ont dit des caméléons… Nous nous imprégnions de la pensée de l’auteur, de son cheminement intellectuel et nous devons le respecter, même si ce dernier ne fait pas partie des normes.



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