Le moteur de recherche Google, réputé pour être l’un des plus efficaces à trouver l’information que l’on recherche, s’affaire à devenir encore plus intelligent.
À priori, un moteur de recherche effectue son travail en localisant les pages dont les mots demandés se retrouvent avec la plus grande assurance de pertinence.
C’est cette technologie qui permet d’offrir, dans les premiers résultats, des pages web qui traitent précisément du sujet recherché plutôt qu’une simple mention de ces mots sans vraiment avoir de rapport avec le sujet.
Ce qui fut identifié comme un manque, pour le moteur de Google, est la notion de sens donné aux mots et aux groupes de mots.
À présent, en plus de retourner la liste des pages les plus pertinentes lorsqu’on recherche «Picasso», le moteur de Google comprend aussi que le sens le plus plausible de ce mot est pour désigner le peintre.
Ainsi, au bas de la première page de résultats, Google ajoute aussi une boîte de résultats spécifiques à des peintures de Picasso.
Cette information lui provient du fait qu’en plus de trouver des pages mentionnant le nom, une base de données lui indique que ce nom correspond à un grand peintre, et que conséquemment, ses plus grandes toiles sont pertinentes lors d’une recherche.
Ce nouveau système, propulsé par l’acquisition en 2010 de l’entreprise Freebase, une base de données de plus de 12 millions d’informations générales sur la connaissance humaine, permet de reconnaître la signification des mots et d’aller ainsi chercher l’information plus loin que seulement par leur nom.
De même, on apprend progressivement aussi au moteur de recherche à reconnaître les questions.
Plutôt que de donner uniquement une liste de sites pertinents lorsqu’on demande comme recherche «Population du Canada», le moteur reconnaît qu’il existe une information répondant directement à ce groupe de mots, soit 34 millions d’habitants.
Progressivement, le moteur pourra répondre à des questions de plus en plus complexes.
C’est sur ce principe qu’a été fondé le moteur de recherche Wolfram Alpha, en 2009.
Il reconnaît les questions dans une grande variété de sujets, et effectue sa recherche afin de trouver la réponse plutôt que des sites qui pourraient avoir la réponse.
Bien que Wolfram Alpha soit extrêmement performant pour les recherches simples sur les faits, les sciences et les mathématiques, il est incapable de produire une réponse à une question comme «Comment cuire un steak».
C’est ce genre de réponses que les ingénieurs de Google tentent d’enseigner à leur moteur de recherche.
Pour le moment, certaines de ces nouveautés ne sont disponibles qu’en anglais, mais peu à peu, les fonctionnalités sont instaurées dans le moteur de recherche en d’autres langues.
À quand le moteur de recherche qui lira entre les lignes?