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Alors tu ouvres ta parenthèse
Comme d’autres leur fenêtre
Te voilà paisible sous la couette des mots
Tu te laisses glisser entre les mains attentives
Ce qui vient de rêves te montre le chemin
Le temps s’absente du paysage
Tu reviens au monde
Ton regard a changé
*
Les cimes si lointaines dans le petit matin calme
Les brumes évanescentes aux vallons de tendresse
Au loin l’ardente présence du fleuve
Entre rocs et plaines
*
Mais peut-être seras-tu contraint de t’arrêter
De laisser le vide succéder au trop plein
Ne plus rien suivre de ces méandres cérébraux
D’où jaillissent proses sans intérêt
Ecrivain ou écrits vains
Tu ne sais
Le flot viendra bien à se tarir un jour
Un jour d’ombre où te fondre au pays
Disparu corps et bien
En quelque vallée secrète
*
Dans la méfiance de tes penchants à la vanité
Tu reste attentif au déroulement des pages
Manifeste d’impuissance à être au monde
Manosque, 20 janvier 2012
© Xavier Lainé, janvier 2012
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