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"Mariage gay" et homoparentalité

Publié le 21 mars 2012 par Hermas

Le langage

L’habitude a été prise, depuis une douzaine d’années, d’utiliser les termes d’homosexualité ou d’hétérosexualité, au point que personne ne parle plus d'orientation sexuelle normale ou d'orientation sexuelle déviante. Certains sympathisants de la “cause homosexuelle” refusent même l’emploi du terme “normal” quand il s’applique à la sexualité. Ils ne tolèrent pas que l’on puisse ainsi porter un jugement de valeur sur les orientations sexuelles ni, par conséquent, réfléchir sur le mariage "gay" et l’homoparentalité.

A titre supplémentaire, le terme “couple” s’est imposé pour les homosexuels alors que le mot “paire” s’appliquerait mieux à la vie en commun de deux personnes de sexe identique. Le fait que le couple et la paire unissent chacun deux êtres ne justifie pas que l’on use du même terme, entraînant de ce fait la confusion entre ces notions. L’union d'un homme et d’une femme est en effet différente de l'union de deux hommes ou de deux femmes, à moins de considérer que l'homme est identique à la femme. On ne peut donc donner un même nom ou un même statut juridique à ces deux unions, sauf si l'on estime que dans l'union de deux êtres, ce qui est important c'est le chiffre deux.

La loi et le mariage

Le mariage n’a pas été créé pour permettre au législateur de remettre en cause la liberté individuelle en se préoccupant de sexualité récréative, “homo” ou “hétéro”, ni pour s’occuper d’amour. Le maire n’a d’ailleurs pas à demander aux futurs époux s’ils s’aiment ou non. Il ne leur demande pas non plus leur orientation sexuelle. Cette dernière, quelle qu'elle soit, ne confère aucun droit. A la base de la vie, et du mariage, se trouve la différenciation sexuelle. Aucune autre relation ne contribue au bien commun autant que le mariage entre un homme et une femme. La loi reflète cette réalité en consacrant, par le mariage, l’alliance de l'un et de l'autre.

Le mariage ne crée pas une injustice envers les personnes qui sont incapables d’établir une relation complète avec le sexe opposé. C’est leur état qui leur interdit le mariage. Le législateur n’a pas à modifier le mariage sous prétexte que les homosexuels ne peuvent y avoir accès. Cela d’autant plus qu’avec le mariage un tiers est concerné : l’enfant.

L’enfant
Le législateur, grâce au mariage, propose un cadre au couple afin de l’aider à se stabiliser et protéger ainsi l’enfant né ou à naître.

S’il est exact que des homosexuels ont la charge d’enfants, la demande de reconnaissance juridique de l’homoparentalité ou celle de création du mariage "gay" apparaît inintelligible, l'enfant ayant par ailleurs un état civil et donc un régime juridique clair. S’agissant d’homosexuels, cette reconnaissance juridique de la vie à deux n’offre pas plus de pertinence qu’une reconnaissance juridique de la vie à trois, quatre ou cinq. Si l’on autorise l’adoption d’un enfant par deux hommes ou deux femmes, on ne voit pas pourquoi l’on refuserait un cadre juridique à deux hommes et trois femmes qui souhaiteraient élever un enfant ensemble.

Une fraction du lobby homosexuel semble souhaiter utiliser la ressemblance entre le couple avec enfant et deux homosexuels élevant un enfant. En effet, l’apparence de ces derniers se rapproche de celle du couple normal. Les demandes de reconnaissance juridique de l’homoparentalité, de la “biparentalité”, d’accès au mariage et à l’adoption, peuvent cependant apparaître comme destinées à faire oublier le caractère spécifique de l’homosexualité. L’enfant deviendrait alors un moyen mis au service d’une cause qui n’est pas la sienne.

De même, les maltraitances d’enfants doivent être sanctionnées. Si des parents sont indignes, leurs enfants doivent pouvoir être remis à une famille d’adoption normalement composée d’un père et d’une mère. On ne doit cependant pas utiliser le malheur de ces enfants pour tenter de démontrer qu’ils seraient mieux dans une famille de deux hommes ou deux femmes plutôt que dans leur famille d’origine et les transformer ainsi en propagandistes de l’homoparentalité. Quant à l’adoption par un célibataire, elle existe de manière traditionnelle pour que des enfants puissent être adoptés par leur oncle ou leur tante célibataire lorsqu’ils ont perdu leurs parents. Le principe a été depuis dévoyé par le droit. C’est au législateur de prendre les dispositions pour que soit respecté l’esprit initial de ce cas d’adoption.

Avec le mariage la société reconnaît juridiquement l’union d’un homme et d’une femme car cette union est vitale pour son avenir.

La loi n’a pas à entériner toutes les situations de fait découlant du comportement de tel ou tel, sauf à créer une règle par individu et par situation, ce qui entraînerait la disparition de la notion même de droit.

L’homosexualité a toujours existé. Elle est admise au nom de la liberté individuelle. Ce comportement n’a cependant pas vocation à être à l’origine d’une modification de la législation sur le mariage.


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