Magazine

Un jeu d’enfant. Mais un vrai. De ceux où le panard...

Publié le 21 mars 2012 par Fabrice @poirpom
Un jeu d’enfant. Mais un vrai. De ceux où le panard...

Un jeu d’enfant. Mais un vrai. De ceux où le panard ressenti pendant la pratique est le seul mot d’ordre.

De l’éclate à répétition. Du kiff non réglementé, pris sur la voie publique.

Voilà ce que U-Lee fait. Grâce à la nature qui vit sa vie. Même ici, ratatinée sous le poids du bitume et du béton.

Caracas. Une sorte de printemps éternel. Avec des constantes et des variantes.

Vingt-cinq degrés tous les jours. Les soirées tombent parfois à dix-huit degrés. Température considérée comme froide par les autochtones. Certains grelotent, même avec une petite laine. Leur décrire un Porte de Bagnolet-Porte d’Orléans en 750 sur le périph’ par une belle matinée de janvier équivaut à ouvrir un livre d’histoire à la page des goulags.

Inconcevable violence à leurs yeux.

Il y a une saison des pluies cependant, de mai à octobre. Mais la température varie peu.

Dans ce climat, la nature vit donc sa vie. Les arbres comme tant d’autres. Et là, en mars, ils jouent à l’automne. Ils lâchent des feuilles par paquets de mille qui viennent tapisser les trottoirs. Une planche casse-gueule pour vieilles mégères friquées et tremblantes.

Un terrain de jeu pour U-Lee.

Pour s’éclater, elle doit être consciencieuse et alerte. Elle scrute le trottoir, à la recherche des mortes et bien mortes. Les toutes sèches, à peine posées sur le sol.

Cible verrouillée.

Alors elle lance son pied en avant jusqu’à écraser, délicatement, cette feuille morte verrouillée, échouée sur le sol.

Et le crépitement lui arrache un sourire aveuglant.

Un mini-soleil sur pattes.

Répéter l’opération. À l’infini. Et savourer le déséquilibre d’une seconde quand le pied fonce sur la cible.

Un jeu d’enfant. Mais un vrai. Une machine à sourires.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog