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Etat chronique de poésie 1497

Publié le 22 mars 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1497

1497

Tu rejoins cette cohorte inutile

Conspuée à grands renforts de chiffres

En des salons feutrés se règle le vaste sort du monde

A chaque soupir poussé te reviens en gifle

Le vent mauvais des sombres calculs

*

Pourtant tu gardes pouvoir de t’extasier

Devant la beauté d’un matin calme

Nuées roses dans un ciel brumeux

Petites calligraphies de beauté

Inscrites aux mirages du jour

*

Tu contemples les belles passagères

De ce rafiot bricolé

Qui prend eaux de toutes parts

Crevé sur les récifs acérés

Des tristes sires hauts perchés

Le capitaine a quitté le navire

Bien avant que femmes et enfants ne soient sauvés

Que reste-t-il de dignité

Lorsque l’Homme a perdu toute pensée

Sinon ces cris d’orfraie

Devant les horreurs répandues

Sang

Sang et larmes

Toujours ensemencent la terre

Sang et larmes

Mais amour aussi

En douces rosées déposé

Sur la terre toujours féconde

Manosque, 21 janvier 2012

© Xavier Lainé, février 2012

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Etat chronique de poésie 1497


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