Le Cercle des poètes disparus, de N.H. Kleinbaum

Publié le 23 mars 2012 par Aniouchka
 
Comme peut-être beaucoup d'entre vous, Le cercle des poètes disparus évoquait d'abord pour moi un film culte dans lequel Robin Williams répétait la phrase "Carpe Diem" et initiait ses élèves à la poésie. Ce film m'avait plu, mais pas vraiment plus que cela. Et puis, le livre de N.H. Kleinbaum figurait dans ma liste pour le baby-challenge Littérature contemporaine, je l'ai donc emprunté à la bibliothèque et me suis motivée à le lire dans le cadre d'une lecture commune organisée par Nekotenshi sur Livraddict.
Le Cercle des poètes disparus raconte la vie d'un collège traditionaliste du Vermont, dans les années 1960, bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating. Plutôt que d'enseigner la littérature de manière brute et sans saveur, M. Keating transmet à ses élèves sa passion de la poésie, le goût de la liberté et de l'anticonformisme. Jusqu'à se heurter aux autorités parentale, académique et sociale...
Ce livre est pour moi un véritable petit bijou. Il se lit d'une seule traite, tant l'intrigue est prenante. Le lecteur suit un groupe d'étudiants qui, peu à peu, au contact de M. Keating, se lèvent contre l'autorité et le conformisme. Les personnages sont bien décrits et ont de la profondeur, et il est agréable de les suivre dans leurs transgressions. 
M. Keating est un personnage très sympathique, doté d'un grand sens de l'humour, qui m'a souvent fait sourire au cours de ma lecture. De plus, il s'agit d'un véritable passionné de poésie anglaise, passion qu'il transmet sans peine à ses élèves et au lecteur même. Les nombreux extraits de poésie qui jalonnent le livre sont bien choisis et permettent même au lecteur non amateur de poésie anglaise (que je suis !) de découvrir quelques chefs-d'oeuvre. 
Enfin, il s'agit d'un livre très humain, qui dénonce le conformisme et revendique le droit de mener sa vie comme on l'entend. Un livre où la bêtise de certains parents et enseignants peut pousser à de grands drames, et où les innocents, qui prônent l'ouverture d'esprit, sont punis. Personnellement, je n'aurais pas pu vivre dans le Vermont dans les années 60 et me faire imposer (même par mes parents) des choix de vie aussi importants que ma carrière ou mes fréquentations. Je crois que ce que j'aime particulièrement dans ce livre, c'est que, sans être ni révolutionnaire ni militant, il prône haut et fort, de la manière la plus simple qui soit, le droit de chacun de faire ses propres choix.
Voilà un livre qui, outre le fait d'être un très bon divertissement, délivre un véritable message qui peut servir à  tout un chacun. J'en conseille donc la lecture à tous.
Le cercle des poètes disparus, N. H. Kleinbaum, Le Livre de poche, 2008, 191 pages.
J'ai lu Le cercle des poètes disparus dans le cadre d'une lecture commune organisée par Nekotenshi sur LivraddictLire les avis de : mimi54, Simi