Mon pommier, mes racines.
Tu es entré dans ma vie par une toute petite porte, parce que j'étais trop blessée, trop humiliée, trop gâchée parce que la vie m'avait infligé.
Tu es entré dans ma vie parce que tu as su, petit à petit dénouer les noeuds que j'avais mis à mon mouchoir pour ne pas oublier, pour ne pas pardonner aux hommes ce qu'ils m' avaient fait.
Et j'ai ouvert la porte, un peu plus chaque jour.
Madame La vie a fait que j'étais malade, meurtrie, et fatiguée, épuisée même, de lutter, jour après jour...
Alors tu m'as prêté ton épaule, et tu m'as dit "ensemble, on va y arriver".
Tu ne m'as jamais jugée pour mon manque de courage,
Tu as su réveiller en moi la force de regarder demain.
Tu as accepté les stigmates et les cicatrices sur mon corps.
Tu les as vu, touchées, apprivoisées, caressées.
Tu les as respectées, tu ne les as jamais jugées.
Et maintenant que je ne les ai plus, tu reste là, à mes cotés, à m'aimer.
Tu es le père d' un enfant abandonné par son père.
Tu l'as recouvert de tes bras protecteurs,
Et tu m'as dit "ça tombe bien je voulais être pere".
Et tu es son père.
Tu ne l'as jamais renié,
Tu n'a jamais fait demi-mesure par amour pour lui.
Tu es père de nouveau, et aucune différence ne se lit en toi.
Tu es mon pommier,
Mes racines,
Tu es celui sans qui je ne pourrai voir demain.
Je pleure en écrivant ces lignes,
De bonheur, je te rassure.
Jamais sans toi.
Pomme.