Le plus dur, c'est d'ouvrir les mains. Laisser partir, pi...
Publié le 31 mars 2012 par M.
Le plus dur, c'est d'ouvrir les mains. Laisser partir, piétiner les pensées putain, ne surtout pas dormir. C'est le court-circuit dans nos crânes, à tous les coups ce sont les tremblements qui gagnent, ne te retourne pas, s'il te plait ne me regarde pas faillir, je perds le tempo, il y a une corde cassée. J'peux pas jouer. Accroche toi, dit-il. Oui, mais à quoi, si toutes les vitres volent en éclats, puis qu'est ce que tu fous là je ne t'ai jamais dit d'entrer, t'es passé en force. Branche le contact, il faudra rouler sur mon torse, écraser la poitrine, ne me laisse pas une chance j'ai trop d'espoir au fond de mes manches, j'ai beau tout débrancher la musique reste et je monte le volume jusqu'à m'éclater les tympans. Je t'en prie, pars devant. Bien sur que c'est la guerre. J'ai pas la foi pour renoncer, tu sais. Accroche toi. Mais je ne fais que ça et je le fais trop, je roule dans les escaliers, casse moi le nez que les sentiments coulent enfin, je m'épuise à ne rien oublier. Accepte ou casse moi la gueule. Je ne sais ni renoncer, ni mentir, et si tu veux t'enfuir alors fais le en fanfare, fais le en bagarre et brise moi les deux bras que je ne puisse rien retenir. Je suis une conne bien sûr, j'ai la peau dure et la chair tendre, je me relève et je lutte encore, j'ai le corps comme une serpillère et j'éponge, j'éponge le bar et ta distance et les glaciers qui fondent puisque c'est la fin de l'hiver. Je ne sais toujours pas qu'hier, tout a brûlé. Arrête, arrête, arrête…