Ma prunelle, mon ange.

Publié le 03 avril 2012 par Lepepindanslapomme
Dans la vie, les gens, ça va , ça vient.
Les relations se tissent, et se dissolvent... parfois elles n'ont pas le temps de s 'épanouir.
Et parfois elles restent.
J'ai toujours été une petite fille relativement seule dans les cours de recréations.
Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Mais bon, je ne suis pas morte.
Je me souviens d 'être restée presque toutes les recréations dans la classe avec mon instit, qui à l’époque s 'évertuait à me tirer les vers du nez pour que je lui raconte comment ça se passait à la maison, alors que ce qu'elle souhaitait plus que tout était que je lui dise que je n'acceptais pas que ma maman se remarie.
Exemple typique qui me vient en parlant de mon instit de CM2: jour de rentrée: "Les enfants de divorcés, levez le doigts" nous étions exactement en 1992. Déjà, nous n’étions que 2, je sentais que ça allait être relativement costaud...
Je me souviens de quelque claques qui fusaient quand je lui disais le contraire de ce qu’elle voulait entendre, mais qui n’était en fait que la plus simple réalité: j’étais contente que ma maman et mon beau père (qui n'est autre qu'un papa aimant pour moi, même s'il est humainement impossible de vivre avec lui sous peine d'avoir un ulcère a l'estomac!) se marient. Mais non, elle en avait décidé autrement.
Alors il est certain que mes relations de camaraderie ont relativement souffert de ce qui était considéré comme du "faillotage".
Je suis restée 7 ans dans ce petit collège privé: autant vous dire que ça ma suivie.
Je n'en pouvais plus de cette ambiance. donc une fois avoir pris de l'assurance, j'ai tout bonnement imposé a ma mère de changer de lycée.
Et déjà ce fut mieux. Mais le mal était fait....
Et puis un jour....
La FAC.
La renaissance.
Et elle.
Je la connaissais mais je ne savais plus d'où...
On a commencé à se parler, et puis on s 'est bien entendu, et puis les liens se sont tissés.
Nous avons traversées tant de choses ensembles que je ne crois pas pouvoir me passer d' elle un jour.
Nous n'avons plus besoin de nous parler pour nous comprendre, et d'un autre côté nous avons toujours des choses à nous dire. C'est magique. Tout simplement.
Avec elle, je ne me vexe jamais, elle n'a jamais eu besoin de mode d'emploi pour me dire les choses. Tout a toujours été simple.
Je ne sais pas si elle est consciente de sa valeur à mes yeux.
Ou alors si...
Mais pudique comme elle l'est, nous n'en parlons pas.
En fait, elle est tout mon contraire.
Elle pleure quand je pleure, elle rit quand je rit.
Elle se cache quand elle souffre, et elle enfouit au plus profond le moindre de ses soucis.
Elle ne s'épenche pas sur ces soucis quand moi je pars dans des complaintes sans valeurs pendant des heures.
Elle est mon rayon de soleil.
Elle est là, droite, forte, fidèle au poste.
J'espere pouvoir lui apporter un jour le quart de ce qu'elle m'apporte tout les jours.
Et je crois que je ne pourrai jamais la remercier assez, d 'etre là dans mon coeur et dans ma vie.
Ma prunelle, mon ange.
Je sais que tu te reconnaitra.
Je sais que tu ne m'en parlera pas...
Je sais que tu pleureras...
Mais c 'est ainsi, je t'aime fort!