Sixième saison de Topinambours & Cie : un vent de liberté !

*Bon ça passe pour cette fois, mais faudra faire un effort de titraille... c'est ton accroche, coco !

J'y vais ? J'y vais pas !

J'ai l'impression de ne plus savoir comment faire... Je me sens comme un cuisinier débutant devant un poulpe vivant, j'ai de l'encre mais j'ose à peine écrire, je n'ai même pas retouché les images...

'Faut dire, le premier rayon de soleil, les premières fleurs, les premiers semis, tout ça c'est déjà loin. Les myosotis tendent l'oreille depuis plus d'une semaine, les tulipes ont renversé leurs jupons écarlates et les jonquilles ne sont plus qu'un joyeux souvenir. Les fruitiers ont recouvré leur parure immaculée, encore virginale pour un temps.

Et voilà, le printemps !

Faussement estival derrière ses rayons de soleil obliques et brutaux, dans un ciel sans nuages. Pas un p*** de nuage à l'horizon, à peine un voile de jouvencelle qui n'a pu pisser que trois gouttes, pas de quoi troubler une anisette...

Les réserves de flotte sont vides. Faut dire que j'ai commencé tôt : oignons, échalotes, ail, topinambours (Waiiii !!!), pommes de terre prime', petits pois, salades variées, carottes, côtes de blettes, maïs doux, piments doux et des tomates... rouges, jaunes, sans compter celles qui ont repris leur liberté et qui pointent le bout des feuilles un peu partout.

La serre avait mal encaissé la tempête de décembre dernier, aussi ai-je dû improviser un bricolage. La bâche ne repose plus sur la structure mais est soutenue par des filins qui y sont accrochés, un peu dans l'esprit du dôme du Millénium, à Londres, toutes proportions gardées, en restant simple, ce qui devrait me permettre de varier la hauteur voire même, de la replier à l'envie, pour profiter des averses.

J'ai finalement enclos les poules après qu'elles m'aient dévoré un rang de salades. J'ai pris un coup de sang. Il est difficile d'imaginer les dégâts que ces monstres peuvent occasionner... J'ai réduit leur périmètre de liberté à leur environnement proche qui comprend quand même le tas de compost et celui des toilettes sèches (qu'elles semblent préférer).

2012 ? Pas sans topinambourz !