Sortie en ville ce vendredi, congé de vendredi saint oblige. Là oùsque je bosse, on est super catho. Diantre, j’ai oublié de NE PAS manger de viande, ma voisine m’a rappelé que l’an dernier ce fut idem, chuis décidément une mauvaise catholique.
Sortie en ville donc, shopping, petite bouffe, balade.
Et on commence par la petite bouffe. Envie de mezze, aussitôt pensé aussitôt fait, mezze. Bien bon, grandes discussions, chouette moment entre filles, qui se termine, of course, par un passage aux toilettes.
A mon retour, je réalise combien j’ai mal au mollet, enfin pas au mollet, mais à l’avant, comment ksa s’appelle, pas la cheville, plus haut. Bref, j’ai mal, et je le dis « oh comme j’ai mal, c’est bizarre ».
Et la dame assise à côté de moi, enfin à la table d’à côté mais les tables sont si serrées que c’est comme si qu’elle était à côté, nous interroge « vous avez mal ? si je peux vous aider ».
Enfin je crois entendre ça, dans ma discussion. Mais oui, c’est bien sa question, elle pense que je me suis fait mal. Je ne me suis pas fait mal, du moins je n’en ai pas souvenance, la douleur est là, sans que je sache pourquoi ni comment.
Son intention est bel et bien de m’aider, et je crois comprendre qu’elle a une capacité de guérison, par imposition des mains, un peu comme ceusses qui enlèvent le feu des brûlures. Et j’y crois, même certains hôpitaux font appel à ces personnes ayant ce « don ».
Alors je lui dis que pour mon devant du mollet (le nom ne me revient toujours pas, sacrebleu, et l’imposition des mains pour neurones fatigués, vous faites aussi ?), pas grave, mais pour ce mal de dent qui me terrasse depuis le 24 janvier dernier, je ne dis pas nom.
Elle me propose alors d’aller dans un coin tranquille, et je la suis, dans un coin pas tranquille, où les serveurs nous regardent comme si nous étions vertes à pois bleus, tandis qu’elle met sa main en position près de mon visage, plusieurs fois. Je vous passe les détails, c’est confidentiel, non mais.
Retour à ma table, ensuite, étonnée de cette rencontre, surprise aussi, positivement surprise, et pleine d’espoir qu’enfin ce mal de dents (mal d’amour) s’en aille à tout jamais. Je veux y croire, à ce pouvoir.
Paraît que je dois attendre, que je vais sans doute avoir un peu plus mal, le temps que ça « sorte ».
J’ai mal depuis, limite plus mal, chais pas si c’est psychosomatique.
D’ici demain, je croise doigts, orteils, oreilles et tout ce que je peux croiser, j’invoque tous les dieux des sciences dentaires et le pouvoir magique de cette étrange mais agréable rencontre, pour qu’enfin cela cesse.
Je vous tiens au courant des résultats…