Je pensai à mon blog, je pensai à vous, et je me suis dit "mon dieu tu es trop fatiguée, tu ne pourras plus jamais écrire!".
Et là, je me suis sentie malheureuse, d 'être trop fatiguée pour écrire.
Puis mon esprit est parti, il s 'est mis en "pilote automatique". Mes yeux regardaient à ma place, mes mains conduisaient à ma place, mes pieds dansaient sur les pédales, et tous ensembles ils ont réussi à me ramener chez moi.
Pepinette s 'était endormie... Je l'ai prise, et je l'ai mise dans lit.
Pomme s 'était endormie... Mes jambes et mes mains se sont occupés de la coucher...
Et Morphée ma prise....
Quand je me suis réveillée, par les cris de Pepinette, Trois quarts d'heure étaient passés.
Trois quarts d 'heure de sommeil pour que Pomme puisse émerger.
Mais pas complètement.
Et je me suis mise sur l'ordinateur.
Vos messages...
Pas de mots, juste un soulagement, je ne suis pas le monstre dépressif et suicidaire, potentiellement infanticide que les médecins m'ont donné l'impression d' être. J'étais juste fatiguée que rien ne soulage ma fille. Ils ont détruit un peu de Moi. J 'étais libérée ce matin quand mon médecin m'a envoyé vers eux, et je reviens avec un peu de moi en moins. Ils m'ont vidée de ma substance, ils m'ont vidée de ma seule certitude: Je suis une mère.
Alors j'ai repris la voiture, et j'ai laissé mes pieds, mes mains, mes yeux conduire à ma place.
Jusqu’à Prune, qui s 'est montrée rassurante, et compréhensive, elle aussi. Elle m'a juste dit que j'était une maman courageuse. Et ça m'a fait du bien. Merci Prune.
Quand j'ai été chercher Pepinou, avec Pepinette, je me suis sentie maman... Jusqu'au bout des ongles.
Et quand tout les deux se sont endormis dans la voiture, je ne voulais plus m’arrêter de conduire. Je voulais profiter de ce calme. Je voulais profiter de cet havre de paix, quand dehors il pleuvait si fort.
Je voulais regarder la pluie tomber, et fermer mes yeux, juste un peu. Et souffler. Juste le temps qu'ils se reposent, me reposer moi aussi un peu. Et les regarder dormir...
Mais la vie suit son court en dehors de la voiture.
Les voitures continuaient de rouler, les gens de marcher d 'un pas pressé sous la pluie battante.
Et l'autoradio continuait de souffler sa musique.
Alors je suis rentrée a la maison, et Pomme est revenue.
J'ai tellement de choses à dire,
J'ai tellement de plaisir à partager,
J'aime tellement cette présence que je sens derrière l'écran de mon ordinateur...
Je suis fatiguée,
Mes mots sont en sommeil,
Mes émotions sont anesthésiées.
Mais je suis là.
Bonne ou mauvaise, je suis là.
Et je me forcerai a écrire des mots,
Je me forcerai a les réveiller.
Je sortirai de leur torpeur mes émotions à coups de jolis mots.
Parce que tant qu'il y aura des mots, j'aurai un petit peu l'impression de ne pas être totalement mauvaise.