PARIS, 6 avr 2012 – En cas de vice de fabrication, l’entrepreneur est dans l’obligation de réparer les dommages. Cependant il n’y a pas de garantie décennale que si un ouvrage a été réalisé par l’entrepreneur.
Selon la cour de cassation, les travaux d’embellissement comme ceux effectués sur une cheminée n’entrent pas dans les ouvrages. Seuls les gros œuvres réalisés sur une maison peuvent faire l’objet d’une garantie de 10 ans. Il n’y a cependant pas de description pertinente de ce qu’on entend par ouvrage.
Selon la loi, « tout constructeur d'un ouvrage est responsable des dommages et des malfaçons qui compromettent sa solidité ou le rendent impropre à l'usage ». C’est pour ces raisons que les constructeurs doivent faire une souscription d’assurance contre risque afin qu’il puisse se protéger au cas ou des dommages surviennent.
Lorsque les travaux qui ont été effectués sur un bâtiment ne rentrent pas dans ce qui est défini comme étant un ouvrage, le propriétaire ne bénéficie pas de l’assurance de dommage-ouvrage. Dans ce cas, il aura beaucoup plus de difficulté à obtenir réparation des vices de construction et des dommages qui ont été causés à sa maison.
Selon les règles de la responsabilité civile, pour pouvoir obtenir réparation, le propriétaire doit être en mesure de trouver des preuves justifiant un défaut dans le travail ou un préjudice subi et d’établir un lien entre les deux .
Dans un cas jugé en l'espèce, un embellissement apporté à une cheminée a provoqué un feu causant la destruction d’une partie de la maison. Etant donné que ce n’est pas un travail qualifié d’ouvrage, le propriétaire n’a pas obtenu gain de cause et aucune indemnisation ni réparation des dommages subi n’a été accordé au propriétaire.