PARIS, 6 avr 2012 – Un amendement a été déposé par le conseil constitutionnel en ce qui concerne le droit d'expropriation. C’est au nom du droit de propriété et pour la modification du volet indemnisation que le conseil a été amené à demander cette réforme.
Des personnes ont déposées des questions prioritaires de constitutionnalité à Jean-Louis Debré, président de la cour constitutionnelle. Ces particuliers se sont opposés aux dispositions concernant le versement d'indemnités lors d’une expropriation pour cause d'utilité publique, même si ces expropriations sont faites la plupart du temps pour l’intérêt général.
Selon la loi en vigueur actuellement, toute expropriation pour cause d’utilité publique doit être accompagnée d’une indemnisation afin de compenser la perte du logement des particuliers. En cas de contestation, un montant est fixé par le juge.
En cas d’appel fait par les particuliers, la collectivité qui exproprie peut toujours acquérir le logement en attendant les décisions de justice. Le surplus de la somme à verser au particulier est gelé jusqu’à l’appel.
Selon les dispositions de l’art 17 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : "La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé. Il y a cependant une exception lorsque la nécessité publique légalement constatée l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité".
Le conseil constitutionnel pense qu’il y a une violation de cette disposition car le surplus accordé à l’exproprié ne justifie pas l’octroi d’indemnisation lors d’une expropriation pour cause d’utilité publique.
Le conseil constitutionnel a donné un délai jusqu’au 1er juillet 2013 pour que les législateurs puissent rectifier le tir.