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PARIS, 3 avr 2012 - Le Conseil général de Val-de-Marne et la mairie de Paris craignent le transfert de la société Semmaris qui œuvre dans le marché d'intérêt national de Rungis, du secteur public au secteur privé. Cette société gère le plus important marché de produit frais au monde et une privatisation serait catastrophique pour le secteur public. Le marché de Rungis est d’une importance capitale aussi bien pour la mairie de Paris que pour le Conseil général de val - de-Marne. Ce marché est indispensable pour alimenter les Franciliens et c’est pour cette raison que la privatisation n’est pas vue d’un très bon œil par ces deux institutions. L’APE ou Agence des participations de l'État qui possède 33,34 % de la société Semmaris a déclaré sa volonté d’embaucher un nouveau Président Directeur général à Rungis. Ceci a été fait pour faire peur aux grossistes, car cette action pourrait conduire à l’accroissement du capital du groupe privé Altaréa, un autre actionnaire principal. Le ministère de l’Économie a fermement nié tout désengagement du capital de la Semmaris il y a quelques jours. La mairie de Paris et le conseil général du Val-de-Marne qui sont des actionnaires minoritaires de la Semmaris affirment qu’ils préfèrent que la gestion du MIN de Rungis soit faite par une société à capital public majoritaire selon un communiqué. C’est l’État qui doit rester l’actionnaire majoritaire dans cette société et toute prise de décision importante doit se faire après un accord entre les actionnaires publics selon les affirmations des deux collectivités. Le marché de Rungis est l’un des leaders dans le domaine de la distribution de produit frais au monde. L’année dernière il a réalisé 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, il travaille de concert avec un millier de grossistes.