ROME, 29 mars 2012 – L’économie Italienne accuse un grand coup avec près de 35% du produit intérieur Brut à l’actif des affaires et du travail au noir. Une perte estimée à près de 504 milliards d’euros par l’institut Eurispes qui a effectuée une étude à ce sujet.
Une somme équivalente au PIB de plusieurs pays comme la Roumanie, le Portugal, la Finlande ou encore la Hongrie a expliqué l’institut.
L’économie au noir est constituée entre autres de locations immobilières non déclarées, de travail au noir et d’activités mafieuses selon les résultats de l’étude. En 2010, cette forme d’économie illicite constituait près de 529 milliards d’euros.
Cette étude a été réalisée en collaboration avec la police financière du pays après des enquêtes effectuées auprès de 700.000 entreprises italiennes. Une évasion fiscale à hauteur de 27 milliards d’euros a été enregistrée.
En ce qui concerne l’immobilier, les agissements peuvent être expliqués par le fait qu’environ six millions de travailleurs doivent effectuer un double emploi afin d’arrondir les fins du mois selon Eurispes. Les chiffres sont estimés à un taux de 35% des employés. En effet, près de 500.000 familles peinent à s’acquitter leur mensualités sur les crédits immobiliers selon l’étude de l’institut.
« Une concurrence déloyale est notée entre les personnes qui respectent la loi et celles qui ne le font pas » a déploré Maurizo Zipponi, responsable du parti politique de l’opposition IDV. Il a incité Mario monti, chef du gouvernement italien à prendre des mesures conséquentes notamment sur la concurrence et la corruption déloyale dans le milieu des entreprises afin de maitriser l’économie. C’est l’unique solution pour la relance de l’économie italienne et le « drame du chômage » a-t-il expliqué.
Parmi les grands chantiers du gouvernement italien actuel, la lutte contre l’évasion fiscale ainsi que toutes formes de travail et activités au noir ce qui fait engendre la colère au niveau des commerçants du pays.