PARIS, 27 mars 2012 – Austérité budgétaire, élections présidentielles, telles sont les facteurs de freinage de l’activité de construction immobilière en France. Deux éléments qui expliquent la progression très lente non seulement des ouvertures de chantier mais aussi des délivrances de permis de construire.
Principale mise en cause, la loi Scellier dont l’avantage fiscal accordé aux investisseurs achetant des logements neufs pour les louer, a été rabaissé a seulement 13%, a considérablement freiner l’engouement des promoteurs immobiliers. Alors qu’en 2011, cet avantage se tablait à 22%, le coup de rabot du gouvernement a impacté sur non seulement les ouvertures de chantier mais également sur la délivrance de permis de construire.
Ainsi, une différence de 24 points a été constatée au cours de la période de décembre 2011 à février 2012, pour ce qui concerne les ouvertures de chantiers. Des mises en chantiers qui ont baissé sur toute l’année avec de mars 2011 à février 2012, une progression de seulement 9,3% pour 367 331 chantiers, quand cette progression atteignait les 19,7% fin janvier 2011.
Pour les permis de construire, ceux-ci sont passés à 8,5% de décembre à février 2012. La progression s’est quant à elle située à 12,6% à 464 651 unités contre 15,1% fin janvier.
Conjoncture, attentisme et perspectives
Encore dans un contexte incertain, les investisseurs immobiliers préfèrent attendre la fin des échéances électorales pour se lancer dans la construction. Les principales associations du logement tentant quant à elle de leur côté de faire peser les 75 milliards d’euros et les 850 000 emplois qu’elles représentent, dans les élections.
Du côté des propriétaires fonciers, la meilleure solution pour le moment semble être l’agrandissement. Avec la suppression du permis de construire pour les extensions de plus de 40m² ainsi que la majoration de 30% des droits de construction, l’agrandissement semble être l’alternative idéale.
Les analystes planchent quant à eux sur une mauvaise année pour l’immobilier neuf en France, à au moins le même niveau qu’en 2004 mais encore loin du plus bas niveau jamais atteint de 2009.