Birmanie : les villageois refusent un grand projet industriel

Publié le 21 mars 2012 par Immobilien @dopimmo
MAYINGYI (Birmanie), 21 mars 2012 – Des milliers de villageois Birmanes devront quitter leurs habitations pour céder la place à un grand projet industriel. Il s’agit d’une collaboration entre l’état et les promoteurs immobiliers de la ville de Dawei située dans le sud du pays. L’objectif, installer un port en eaux profondes qui est un garant d’un meilleur développement de l’Asie du sud-est selon le gouvernement. Le grand complexe s’étalant sur 250 km carrés comprenant une raffinerie, une usine de pétrochimie et une aciérie reliera la Birmanie à Bangkok sans passer sur Singapour ainsi que le détroit de Malacca.  Des compensations, ainsi que de nouvelles habitations suivant les normes avec des écoles, des centres de soins, de l’électricité et de l’eau ont été promis aux  villageois qui n'acceptent pas ce projet.  Leurs terres et leurs richesses, notamment les cultures de noix de bétel, de noix de cajous et de tamarins, leurs sont chères et ne peuvent être substituées à autre chose estiment-ils. Il y a aussi les richesses de l’Océan avec la pêche qui est une pratique habituelle et traditionnelle pour les villageois.   Ces terres où nous avons vécu depuis des années appartiennent à l’Etat puisque nous ne disposons pas de dossiers de propriétés ont déclaré les promoteurs immobiliers a confié un villageois à un journaliste de l’AFP.   Près de 20.000 villageois doivent donc quitter « leurs terres » de source officielle. La Birmanie a  été dirigé par un état militaire depuis un demi-siècle. Au mois de septembre 2011, un projet d’installation de barrage à hauteur de 3.6 milliards de dollars n’a pas pu voir le jour puisque le Président Thein Sein a reconnu les plaintes des villageois et des protecteurs de l’environnement. Un autre projetant d’installer une centrale de charbon a aussi été débouté. Ces faits ont donné de l’espoir aux populations locales qui sont décidés à tenter le tout pour le tout pour conserver leurs terres. Justement, les travaux semblent traîner pour l’instant…