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Fin de la trêve hivernale : des arrêtés anti-expulsions pour protester

Publié le 19 mars 2012 par Immobilien @dopimmo
LYON, 15 mars 2012 – Chaque année, à la fin de la trêve hivernale sonne le glas pour des dizaines de familles qui se retrouvent expulsées de leur logement pour loyers impayés. Une date fatidique pour plus de 3,6 millions de Français qui sont en situation de mal-logement. Afin de lutter à leur manière contre ses expulsions parfois massives, cinq élus locaux de la région sud et est de Lyon, ont signé de manière symbolique un arrêté anti-expulsion mais aussi interdisant les coupures d’eau, d’électricité et de gaz ainsi que les saisies immobilières. Ainsi, ce sont les maires de Vénissieux, de Vaulx-en-Velin, de Givors, de Pierre-Bénite et de Grigny qui ont signé ces arrêtés pour être ensuite reçu ce jeudi par le Préfet délégué à la sécurité et à la défense, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Une mesure symbolique puisque c’est en 1990, par exemple, que la Mairie de Vénissieux a pris cette décision. Décision qui se retrouve ensuite annulée par le Tribunal administratif. Pour ces cinq maires, les expulsions sont des pratiques d’un autre temps que les politiques devraient d’ailleurs résoudre. Enjeu de la future présidentielle, la question du logement et des expulsions devrait trouver une réponse qui conviendrait non seulement aux locataires, mais aussi aux bailleurs. La fin de la trêve hivernale : un coût important pour de nombreuses familles Les élus signataires de ces arrêtés proposent ainsi par exemple, la mise en place d’un fonds destiné à venir en aide aux familles en défaut de paiement. Un partenariat public et privé qui permettrait de trouver une aide temporaire.  Entre les frais d’hôtels et les frais d’expulsion, le coût social de ses mesures pourrait aisément contribuer à la constitution de ce fonds d’aide. Ainsi, dans la région Rhône en 2011, 1770 demandes d’expulsions par la force publique avaient été déposées et seuls 18% d’entre elles avaient été exécutées. Et encore, dans la majorité des cas, les familles avaient pris les devants. 

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